Le gouvernement provincial du Kasaï a interdit l’exportation du maïs vers d’autres provinces afin de stabiliser et uniformiser le prix de maïs dans la région. Malgré cette décision, la situation est encore loin d’être résolue.
Les marchés du Kasaï connaissent une hausse vertigineuse de prix du maïs, notamment à Tshikapa chef-lieu de la province du Kasaï.
Une mesurette de 2 kilogrammes communément appelée Meka qui se négociait à 2.000 francs voire 2.500 FC, il y a une semaine, se vend désormais à 3.500 FC, voire un peu plus.
Pour éradiquer cette flambée de prix imposé injustement par les opérateurs économiques, le gouverneur de province Dieudonné piemé annonce la patrouille dans tous les entrepôts de maïs identifiés à travers la ville. Il promet des lourdes sanctions à tout opérateur économique qui cumule des stocks pour les revendre principalement aux commerçants en provenance de la ville province de Kinshasa.
« Nous avons constaté que le train de mesures prises par le comité de conjoncture n’a pas encore fonctionné. J’ai instruit mes services à visiter les entrepôts qui sabotent les efforts du gouvernement pour des intérêts économiques… j’y veillerai personnellement pour que ces derniers soient conduits en prison », a-t-il soutenu.
Pour sa part, le ministre provincial de l’Agriculture, et président du comité de conjoncture Diallo Meba, indique que cette situation est aussi liée aux perturbations de l’une des saisons culturales avec les pluies qui n’ont pas permis une grande production.
Notons, par ailleurs, que la situation actuelle perturbe aussi le budget de plusieurs familles du fait que le maïs constitue une composante essentielle pour la préparation du (fufu), la nourriture de base au Kasaï.
Hénock Kavua