Lors de la soixante-dix-huitième réunion du Conseil des ministres, tenu le vendredi 25 novembre, la gouverneure de la banque centrale du Congo (BCC), Esther Malangu Kabedi, a fait le point de la conjoncture économique du pays et de l’évolution de la situation récente sur le marché des changes ainsi que des biens et services.
A cet effet, elle a indiqué que le taux d’inflation hebdomadaire s’est situé à 0,20% contre 0,23% une semaine plus tôt, soit un taux d’inflation en cumul annuel de 11,3% contre un objectif de 12,9% à fin 2022. Pour la gouverneure de la BCC, le marché de change a été caractérisé par une quasi-stabilité dans ses deux segments, au cours de la même semaine sous analyse.
En effet, a-t-elle signalé, le Franc congolais s’est légèrement déprécié de 0,03%, s’établissant à 2.013,67 CDF le dollar américain à l’indicatif et à 2.106,67 CDF le dollar américain au niveau du marché parallèle, tandis que les cours mondiaux des produits de base intéressant l’économie congolaise sont restés globalement rémunérateurs.
Toutefois, a poursuivi Esther Malangu, l’économie congolaise reste exposée aux facteurs de risques externes tels que les incertitudes de la fin de la guerre Russie-Ukraine ; la possibilité d’une récession de l’économie mondiale ; la persistance de l’inflation importée et l’augmentation saisonnière de la demande intérieure en fin d’année.
Pour faire face à cette situation,Esther Malangu a recommandé notamment le maintien des politiques économiques saines, pro-croissance et coordonnées et la mise en œuvre soutenue des réformes retenues dans le cadre du Programme avec le Fonds monétaire international (FMI).
Faisant le point sur la conjoncture économique du pays, la gouverneure de la BCC a fait savoir que la situation macroéconomique de la RDC est restée stable, quoique les effets de contrecoups du conflit Russie-Ukraine persistent. Cette résilience, a-t-elle indiqué, est consécutive aux efforts et aux conjonctions des actions des autorités budgétaires et monétaires.
Par ailleurs, Esther Malangu a indiqué que l’accord conclu avec le FMI sur la troisième revue de la Facilité élargie de crédit (FEC), assorti d’un cadrage macroéconomique cohérent, a établi une croissance supérieure à la moyenne de l’Afrique subsaharienne, une inflation contenue, dans un contexte de mobilisation accrue des recettes publiques. En outre, elle a indiqué que la décélération du rythme hebdomadaire des prix intérieurs s’est poursuivie au cours de la semaine du 11 au 18 novembre 2022.
José Wak