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Le nouveau Directeur général des recettes du Kasaï (DGRKAS), Joseph Kalombo Kanku, a pris officiellement ses fonctions ce jeudi 01 décembre 2022, au terme d’une cérémonie de remise-reprise avec l’équipe sortante.

Dans ses premiers mots, Joseph Kalombo affiche de l’optimisme. Signe de ses bonnes intentions de mieux faire ou plus que ses prédécesseurs.

Peu bavard, le nouveau DG conscient de la lourde tâche qui l’attend, inscrit en priorité de son mandat, « la maximisation des recettes pour doter le gouvernement provincial les moyens de matérialiser son programme d’action », a-t-il dit.

Mais seulement, Joseph Kalombo hérite une régie financière provinciale clé de voûte des autorités provinciales. Autant de défis endogènes et exogènes à relever.

Au défi majeur de la maximisation des recettes propres dans le cadre des assignations de l’édit budgétaire 2023, s’ajoute celui du fonctionnement interne de l’institution.

En interne, outre les anti valeurs liées aux intérêts intercommunautaires qu’il doit chercher à éradiquer, la politisation à outrance de la DGRKAS influe sur la mobilisation des recettes. La tentative de s’en libérer risque de l’emporter.

Connu pour son climat tempéré, contrairement à son prédécesseur Mingashanga, maître Joseph Kalombo est loin de se livrer à une spirale de conflits de compétences et crise de collaboration avec son autorité de tutelle, le ministre provincial des finances Miller Milambu.

À défaut d’un cadre juridique réglant le statut du personnel de la DGRKAS, Joseph Kalombo devra également veiller sur le respect des attributions entre divisions, bureaux et d’autres services provinciaux.

S’agissant de l’affectation floue de 20 % des salaire et prime des agents qui a longtemps divisé la direction aux agents, le personnel attend du nouveau DG sur ce point, épurer leurs arriérés de salaires et procéder à la paie régulière en tenant compte de l’arrêté nommant les agents et cadres de la DGRKAS.

Les services d’assiettes, attendent aussi du nouveau Directeur général, d’être remis dans leurs droits de rétrocession sur la mobilisation des recettes dont ils ont été privés pendant la période de Jean-Calvin Mingashanga.

Sommes toute, de François Mukanyimi à Jean-Calvin Mingashanga, passant par Didier-Marcel Ngwamah, la DGRKAS est perçue comme cette régie financière où quand on y entre propre, on y ressort sale.
Sera-t-il le cas pour le nouveau DG ? Wait and see.

Sylvain Kabongo

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