Les chefs d’État Félix Tshisekedi de la République démocratique du Congo (RDC), João Lourenço de l’Angola et Hakainde Hichilema de la Zambie ont présidé, le mardi 4 juillet 2023, en Angola, la cérémonie de signature d’un accord visant à faciliter le transport de leurs minerais vers des marchés extérieurs, indique un communiqué de la Présidence de la République.
Les trois chefs d’État, fait-on savoir, ont convenu d’utiliser, de façon optimale, le corridor ferroviaire angolais de Lobito, situé près des régions minières du Grand Katanga en RDC et du Copperbelt en Zambie.
Les trois pays voisins, indique le communiqué, ont ainsi concédé l’exploitation de ce corridor frontalier au consortium Lobito Atlantic Railway, lauréat de l’appel d’offres international. Ce dernier est formé par les sociétés Trafigura de la Suisse, Vecturis de la Belgique et Mota-Engil du Portugal.
« La pleine opérationnalisation de ce corridor permettra, in fine, le désenclavement des mines de la Zambie et de la RDC, de même que l’accès et la circulation d’intrants indispensables aussi bien à l’industrie minière qu’agricole, en termes d’extraction que de production », a relevé le président Félix Tshisekedi.
Réduction des délais
Le corridor de Lobito, stratégique dans la chaîne logistique de l’industrie minière, indique-t-on, offre l’itinéraire le plus court pour les exportations, reliant les principales régions minières de la RDC et de la Zambie à l’Océan Atlantique, réduisant ainsi les délais de transport de quelques semaines à quelques jours ainsi que les coûts logistiques.
Le consortium sélectionné pour l’exploitation de ce canal de circulation, explique-t-on, prévoit de porter la fréquence quotidienne à 49 trains sur une période de 30 ans et de garantir 1 600 emplois directs. Le consortium sera chargé du transport de gros chargements, comme les minerais de la RDC et de la Zambie, ainsi que de l’entretien des infrastructures (ateliers, voie ferrée).
Une voie efficace pour l’accès aux marchés extérieurs.
Le corridor de Lobito comprend le port de Lobito, le terminal de Mineiro, l’aéroport de Catumbela et le chemin de fer de Benguela. En RDC, indique le communiqué de la présidence de la République, ce corridor relie les provinces minières du Tanganyika, du Haut-Lomami, de Lualaba et du Haut-Katanga. Les concentrés de cuivre sont acheminés de ces provinces vers la Zambie pour y être fondus avant l’exportation, et le corridor offre une voie efficace pour l’accès aux marchés extérieurs.
Jusque-là, rappelle-t-on, la Zambie et la RDC dépendaient fortement du transport routier pour l’exportation des métaux précieux. « Face à la communauté des destins qui caractérisent ses peuples et aux enjeux du futur, l’Afrique doit choisir soit de s’intégrer pour progresser et prospérer ensemble dans une perspective de co-développement, soit de demeurer un simple agrégat pour stagner et dépérir immanquablement », a estimé le président Tshisekedi.
La RDC, la Zambie et l’Angola sont tous membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
LM