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Assemblée nationale : chiffré à 18,5 milliards USD, le projet de loi de finances exercice 2025 déclaré recevable

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Après un long débat houleux lors de la séance plénière du jeudi 31 octobre 2024, autour du projet de loi de finances exercice 2025, les députés nationaux ont fini par voter tardivement pour la réception dudit projet afin de l’examiner de manière approfondie au sein de la commission économique et finances (Ecofin).

Chiffré à 49.846,8 milliards de FC, soit 18,5 milliards de dollars américains, avec un accroissement budgétaire de 21,6 % par rapport au budget en cours de 2024, ce projet de loi de finances ambitieux a été délibérément critiqué dans plusieurs volets par les députés nationaux.

Dans son allocution, la première ministre Judith Suminwa, a fait savoir qu’une attention particulière a été accordée aux investissements dans les provinces. Parmi les priorités de ce projet de loi de finances figure notamment:

– L’accroissement des crédits d’investissement avec une hausse significative de 18,2 % par rapport à 2024. Ce qui fait passer cette ligne des crédits de 15,1 % en 2024 à 48,4 % en 2025,

— Le renforcement du secteur de la sécurité avec une augmentation de 25,2 %.

– La poursuite des grands projets, tels que le PDL-145 territoires et la construction du port en eaux profondes de Banana
– l’investissement dans les infrastructures avec la construction de la route nationale RN2 Mbujimayi – Bukavu et la modernisation des certains aéroports,

– la gratuité de l’enseignement et la couverture santé universelle

« Le projet de loi de finances renseigne les principaux faits saillants

ci-après :

– un accroissement de 18,2 % des crédits alloués aux investissements par rapport à leur niveau de 2024, entraînant ainsi une amélioration de sa part dans le budget général passant de 15,1 % en 2024 à 48,4 % en 2025 ;
– un accroissement de 25,2 % des crédits alloués au secteur de sécurité en vue de la montée en puissance de nos forces armées et de sécurité ;
– un accroissement de 16,4 % des crédits alloués au secteur de l’agriculture, pêche et élevage allant de 3.284,1 milliards de FC en 2024 à 3.824 milliards de FC ;

— Un accroissement de 13,7 % des crédits alloués au secteur du développement rural comparativement à 2024″.

Dans leurs interventions, les députés nationaux ont recommandé au gouvernement de mettre un accent particulier sur l’amélioration des conditions de vie de la population, la poursuite de la lutte contre la corruption, l’augmentation du budget de la défense dans l’optique de la préservation de l’intégrité territoriale, l’augmentation du budget alloué à l’amélioration des infrastructures pour ne citer que ceux-là.

Répondant aux préoccupations et recommandations des élus nationaux, Judith Suminwa a rassuré à la plénière que ce budget met bel et bien l’accent sur l’élargissement de l’assiette fiscale, la contribution des entreprises publiques et du portefeuille de l’État, ainsi que la lutte contre la fraude et la corruption dans différents secteurs de la vie nationale afin de maximiser les recettes de l’État.

Prenant la parole à son tour, le président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe, a invité le gouvernement à redéfinir la place des ressources naturelles dans l’économie nationale sans sous-estimer les secteurs extractifs car a-t-il rappelé, la dépendance excessive à ces ressources expose la nation aux nombreux risques.

Après avoir épuisé les différentes interventions et les réponses de la première ministre, ce projet de loi de finances a été déclaré recevable et envoyé à la commission Ecofin pour un examen approfondi endéans 15 jours.

R.L

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