Kinshasa, mégapole de plus de dix millions d’habitants, et capitale du plus grand pays francophone, vibre au rythme des IXᵉˢ Jeux de la Francophonie depuis le vendredi 28 juillet et le business autour de ces jeux fait le bonheur de plusieurs. Du vendeur ambulant au photographe, en passant par les tenanciers des bars, chacun trouve son compte et voit son chiffre d’affaires augmenter. Une veritable bouffée d’oxygène pour cette catégorie de commerçants.
Laurice, la trentaine révolue, est vendeur des drapelets, écharpes et d’autres objets aux couleurs nationales au stade des Martyrs. La population s’arrache ses produits comme des petits pains à sa grande satisfaction et à celle d’autres vendeurs ambulants qui ont pris d’assaut les différents sites où se déroulent les Jeux de la Francophonie.
En général, les prix des articles de Laurice varient entre 1000 et 2500 francs congolais. Cependant, les vareuses se vendent entre 15 $ à 20 $.
« Je suis commerçant et je vends tout ce que les gens peuvent acheter. Autrefois, j’étais dans la vente de parasols et maintenant, je vends des drapelets, écharpes, brassards aux couleurs de la RDC. Ces jeux me rapportent beaucoup et me permettent notamment de combler mes pertes d’avant », espère-t-il.
Pour Matthieu, ces jeux lui ont permis de se constituer un capital et une provision pour préparer la rentrée scolaire de ses enfants.
« Par rapport au jour de l’ouverture, les ventes ont baissé tout en demeurant intéressantes. Nous espérons qu’elles vont de nouveau augmenter parce que plusieurs personnes visitent les sites », a laissé entendre Mme Roseline, vendeuse ambulante au stade Tata Raphaël.
Christelle, tenancière d’un bar, quant à elle, souhaite que le prix des stands sur le site soit revu à la baisse : « le fait pour moi d’avoir acheté les stands sur les sites, cela ne m’empêche pas de faire des bénéfices. Par jour, nous vendons entre 300 et 400 $. Nous sollicitons la réduction du prix de vente de ces stands pour nous permettre d’en bénéficier au maximum. Sinon, tout se passe bien, y compris la sécurité », a-t-il commenté.
L’organisation des Jeux de la Francophonie n’a pas rempli que les poches des vendeurs, mais aussi celles des businessmen qui s’activent notamment dans les aspects communicationnels de l’événement : production des visuels, T-shirt, drapelets, Képis et autres. Ces Jeux ont sans doute donné un coup de pouce à plusieurs.
Djodjo Vondi