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La BCC abaisse son taux directeur de 5% pour réduire la charge financière des banques commerciales

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La Banque centrale du Congo (BCC) a décidé d’abaisser son taux directeur, qui passe de 15,5% à 10,5%. Au cours d’une conférence de presse tenue le vendredi 16 avril 2021,à l’issue de la troisième réunion du comité de politique monétaire (CPM), le gouverneur de la BCC, Deogratias Mutombo, en sa qualité de président du CPM, a cité la réduction de la charge financière des banques commerciales parmi les motivations ayant conduit à la prise d’une telle décision.

Pour Deogratias Mutombo, il était question, entre autres, d’assouplir les conditions de refinancement des banques commerciales auprès de l’Institut d’émission.

« En abaissant le taux directeur, nous réduisons la charge financière des banques commerciales qui viennent au refinancement auprès de la banque centrale du Congo. Avec le resserrement de la politique budgétaire et monétaire, les banques commerciales sont, pour la plupart, en déficit au niveau de la réserve obligatoire dans les livres de la banque centrale du Congo.

Lorsqu’on ne respecte pas la limite de la réserve obligatoire, on s’expose à des pénalités. Celles-ci sont beaucoup plus élevées que si l’on emprunte à la banque centrale du Congo et l’on vient combler son déficit au niveau de la réserve obligataire. Raison pour laquelle, les banques recourent au refinancement à la BCC. Malgré tout, avec 15,5% de taux directeur, la charge était toujours importante. Et donc, pour soulager un peu leur peine, la BCC a pensé à cette réduction du taux directeur », a déclaré Deogratias Mutombo.

Pour rappel, le taux directeur est le taux d’intérêt fixé par la banque centrale d’un pays ou d’une union monétaire et qui permet de réguler l’activité économique. Le pilotage de ce taux directeur est un instrument de politique monétaire, qui permet d’agir sur la vie économique d’un pays. De ce fait, les spécialistes s’accordent sur le fait que le taux directeur « influence directement le prix du crédit et de l’épargne octroyés » par les banques privées qui répercutent les taux de la banque centrale.

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