Dans son rapport sur l’analyse de l’exécution des lois des finances publiques pour la période de 2017 à 2019 rendu public le week-end, l’Observatoire de la dépense publique (ODEP), a mis à nu la pérennisation de la mauvaise gouvernance des finances publiques.
Selon cette structure, les régimes se succèdent en RDC, mais la mauvaise gouvernance des finances publiques demeure et empire, au mépris de l’éradication de la pauvreté et de la lutte pour le développement et la transformation sociale. Le rapport de l’ODEP établit à cet effet, la liste des institutions budgétivores, avec en tête, la primature et la présidence de la République.
D’autres institutions s’ajoutent dont les Affaires étrangères (227%), la Justice (150%), la Défense (146%), le Plan (238%), le Budget (126%), la Décentralisation (121%), l’Intérieur (108%), les Finances (106%), la Communication et Médias (106%).
Au total, poursuit le rapport de l’ODEP, les dépenses exécutées au titre du budget général 2017-2019, s’élève à CDF 19340,0 milliards de CDF (10,2 milliards USD) contre une prévision de CDF 23.946,6 milliards, soit un taux d’exécution de 80,76%.
L’ODEP rappelle par ailleurs que, dans la mise en œuvre du programme du gouvernement 2017-2019, les recettes réalisées de la période sont de 11,7 milliards USD, contre les prévisions de 17,1 milliards USD, soit un taux de réalisation de 68,4%.
En définitive, l’ODEP invite la population, à tirer les conséquences de la non prise en compte de manière effective, des besoins sociaux dans l’exécution des budgets de l’Etat 2017-2019 et d’exiger des comptes aux dirigeants actuels, avant tout renouvellement des mandats.
A noter que l’étude menée par l’ODEP s’inscrit dans le plan stratégique de la réforme des finances publiques, dont les principes directeurs de l’action, sont la recevabilité, la participation citoyenne et la transparence.
José Wak