La République démocratique du Congo et la Turquie ont signé quelques accords économiques avec la Turquie, mardi dernier. Ces accords concernent la protection et la promotion des investissements, la double imposition, l’agriculture et le tourisme.
Ces accords ont été beaucoup commentés à Kinshasa.
» Les accords sont une bonne chose, mais il faut voir dans quel cadre ceux-ci ont été conclus. Les accords peuvent être signés, mais si les conditions nécessaires pour attirer les investissements ne sont pas remplis, les accords n’aboutiront à rien. Donc la grande question est de préparer plutôt l’environnement des affaires « , a réagi Daniel Dekasse Economiste chercheur à l’Institut de Recherche économiques et sociales de l’Université de Kinshasa (IRES en sigle).
Le gouvernement doit améliorer le climat des affaires pour attirer réellement ces investissements turcs.
» …il faut que le gouvernement améliore l’environnement des affaires, celui-ci peut passer déjà par des mesures qui visent à protéger les investissements étrangers. Du point de vue économique, il faut que l’Etat congolais crée des incitations c’est-à-dire améliorer l’environnement des investissements … », a-t-il déclaré.
Parlant de l’investissement, l’économiste Daniel Dekasse indique,
» en matière d’investissement, il n’y a pas de baguette magique, c’est-à-dire il n’y a pas une solution miracle qui peut résoudre tous les problèmes en même temps ». Pour ce chercheur en économie, « dans la logique des investissements directs étrangers, la plus grande part de profit va chez les détenteurs des capitaux. Ce n’est pas pour rien qu’avec le nouveau code minier, le gouvernement a exigé aux investisseurs de ce secteur de garder au moins 40% des bénéfices ici au pays. La question ne se limite pas seulement à avoir des investissements qui viennent de l’étranger, mais également insister sur la plus-value de ces investissements qu’au moins une partie reste ici en RDC, que ça ne soit pas rapatrié », a-t-il conclu.
Hénoc Mpongo
