Les États-Unis d’Amérique ont annoncé, ce mardi 12 août, des sanctions visant des groupes armés impliqués dans l’exploitation minière illégale ainsi que des acteurs de la chaîne d’approvisionnement qui tirent profit des minerais de conflit dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Dans un communiqué, le Département du Trésor américain a désigné quatre entités opérant à Rubaya, une vaste zone minière riche en minerais critiques, accusées de produire et de commercialiser illégalement ces ressources.
Ces sanctions visent à freiner les activités des groupes armés qui déstabilisent l’Est du pays, notamment par le recours au travail forcé et à la violence contre les civils. Elles s’attaquent également aux entreprises basées en RDC et en Chine qui collaborent avec ces groupes pour exploiter l’instabilité et piller les richesses minières congolaises.
« Les États-Unis envoient aujourd’hui un message clair : aucun groupe armé ni aucune entité commerciale n’est à l’abri de sanctions s’ils portent atteinte à la paix, à la stabilité ou à la sécurité de la RDC », précise le communiqué.
À travers le processus de paix négocié par Washington, en particulier le Cadre régional d’intégration économique, les États-Unis affirment soutenir la RDC et le Rwanda dans la construction d’un avenir plus pacifique et prospère. Ils réitèrent leur détermination à mettre fin à l’exploitation illégale des minerais de conflit dans la région des Grands Lacs.
Le gouvernement américain s’engage à continuer de prendre des mesures pour promouvoir un secteur minier qui favorise la stabilité durable et le développement économique régional, tout en assurant la sécurité et la fiabilité des chaînes d’approvisionnement mondiales en minerais critiques.
Ces mesures sont prises conformément au décret présidentiel 13413, tel que modifié, qui autorise l’imposition de sanctions à l’encontre de toute personne ou entité menaçant la paix, la sécurité ou la stabilité de la RDC, notamment par le commerce illicite des ressources naturelles du pays.
Bernard Mpoyi