La province du Kasaï est un mauvais élève en matière des violences basées sur le genre. Pour la seule année 2021, plus de 9 mille cas recensés. Statistiques avancées par la ministre provinciale du Genre, Famille et Enfant.
Madame Denise Muluka qui revient d’un atelier sur le genre à Kananga, fait savoir que la plupart des victimes se trouvent dans la tranche d’âge située entre 12 et 17 ans.
La pauvreté, l’existence des coutumes avilissantes à l’endroit des femmes, les conflits coutumiers et intercommunautaires sont entre autres causes de ces violences, fait- elle savoir.
Comme stratégies de réduction de ces violences basées sur le genre, la ministre provinciale du Genre propose la vulgarisation des instruments légaux notamment : la constitution en ses articles 14 et 15, les lois 06/18-19/2009 sur les violences, celle sur la protection de l’enfant et la loi sur les personnes vivant avec le VIH/Sida et les infectées /IST.
Elle appelle à la mobilisation des moyens financiers et à des politiques et des programmes de gestion de ressources humaines au sein des institutions respectives pour lutter contre les violences.
La ville de Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï central, a abrité du 01 au 03 février 2022, un atelier de réflexion régionale sur les violences basées sur le genre.
Sylvain Kabongo