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La journée internationale des droits de la femme est célébrée le 8 mars de chaque année, la République démocratique du Congo a ratifié cette charte des Nations Unies pour les droits de la femme reconnue en 1977. A Kinshasa entre le port du pagne, les fêtes organisées et l’essence de cette journée, chacune comprend en son sens cette journée dédiée à la femme.

Les femmes qui se battent pour obtenir l’égalité des droits dans la société sont prudentes et mettent en garde contre les jouissances exagérées constatées dans le pays notamment à Kinshasa. Marie-Ange Mushobekwa est claire là-dessus:  » je viens rappeler : le 8 mars n’est pas la fête des femmes. Ce n’est pas le jour où il faut s’acheter un nouveau pagne, faire confectionner le plus beau modèle pour aller défiler, manger, danser et boire avec les amies. « C’est la journée internationale des droits des femmes « , interpelle cette ancienne ministre des Droits Humains.

La sénatrice Francine Muyumba aussi épouse l’idée de Mushobekwa. Elle pense encore aux femmes des provinces en proie à des violences,  » c’est à elle qu’est dédiée cette journée « , dit-elle.

De nombreuses personnalités se sont exprimées appelant la femme à plus d’autonomie et à continuer à relever des défis.

Les allures de fête

À l’époque de la ministre Geneviève Inagosi, cette journée du 8 mars en RDC était de plus en plus rationalisées. De moins en moins le port de pagne de pagne et des journées tapageuses étaient réduites. 2022, elles sont revenues.

Au quartier Beau vent dans la commune de Lingwala, huit jeunes filles se sont faites toutes belles, elles sont habillées en pagne. « Nous allons répondre à l’invitation des hommes de notre bureau « , répondent-t-elles aux questions incessantes des taxi-motos qui se proposent de les transporter. Le long de l’avenue Libération ex-24 de nombreuses femmes en pagne sont visibles tout comme sur le Boulevard du 30 juin. Sur les motos tout comme dans les taxis et taxi-bus, les femmes vont dans tous les sens.

A Kintambo magasins, la scène est pareille. Des jeunes filles et mamans très bien habillées en pagne sont plus visibles aux arrêts de bus, Le Balcon, le lounge bar le plus célèbre du coin cartonne. Toutes les places sont prises. Juste à l’entrée de la terrasse trois couples s’amourachent alors que les serveurs sont tous en train de noter les commandes des clients. Ça fume et consomme alcool à fond.

Le long du Lycée Tobongisa à Barré, des femmes sont en train de danser et boire en plein air. Un grand parti politique du pays a même réquisitionné un espace où ses partisans femmes étaient invitées. Drapeaux et effigies plantés, on festoie! Vers Sola, l’ambiance est un peu plus calme.

Bandal, Kasa-Vubu et Kalamu des champions

Ces trois communes sont réputées pour le côté festif qu’elles offrent chaque week-end. Ce 8 mars a des allures de week-end. Les terrasses et bars sont remplis des personnes de tout âge, les jeunes en majorité. A certains endroits, les clients acceptent de consommer debout. Des jeunes filles légèrement habillées consomment de l’alcool ou encore fument à outrance. A Kasa-Vubu l’ambiance est tout simplement « torride ». Pareil à Matonge sur l’avenue du stade ou à Kauka vers l’université Catholique ou encore en face de la station ex-Cohydro, des femmes festoient remarquablement.

Il faut rappeler qu’au-delà de tous ces détails, certaines femmes étaient réunies dans différentes conférences pour réfléchir autour de divers thèmes. D’autres encore se sont donné au sport ou à d’autres activités.

La Rédaction

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