Dans une lettre adressée au Secrétaire Général des Nations Unies Antonio Guteres, le présidium de la plateforme politique Lamuka appelle à une implication plus forte des Nations Unies pour le déroulement d’un processus électoral transparent en 2023.
Qualifiant d’échec le processus électoral de 2018, Martin Fayulu et Adolphe Muzito insistent pour une intervention en amont des Nations Unies avec la société civile.
“Le monde entier sait que les résultats annoncés des élections organisées en RDC en 2018 n’ont pas reflété la vérité des urnes, ni les aspirations démocratiques du peuple congolais. Aujourd’hui, au moment où la RDC se prépare pour le cycle électoral de 2023, nous sollicitons de l’ONU qu’elle mène de toute urgence la mission de bons offices avec toutes les parties prenantes, y compris les acteurs de la société civile pour garantir la tenue des élections libres, justes, impartiales et crédibles en 2023” , ont-ils fait savoir dans cette lettre adressée au SG de l’ONU (Organisation des Nations Unies).
Pour Fayulu et Muzito : “le peuple congolais mérite que sa voix soit enfin entendue, car longtemps que sa volonté politique sera différée ou lui sera refusée, la probabilité d’une instabilité additionnelle et de violences potentielles pour notre pays et la région sera élevée”, ont-ils ajouté.
Signalons que dans cette même lettre, le duo Martin Fayulu et Adolphe Muzito a signalé bon nombre des actes posés par le Président Félix Tshisekedi allant à l’encontre de l’intégrité du processus électoral de 2023, notamment ;
– la nomination illégale le 17 juillet 2020 à la Cour constitutionnelle des juges dociles et politiquement partisans, y compris le président de la Cour;
– la tentative d’instaurer le régime du parti unique par la création de l’Union Sacrée de la Nation en octobre 2020 pour s’assurer une majorité au parlement, en violation de la Constitution et des Règlements intérieurs de l’Assemblée nationale et du Sénat ;
– le dévoiement du processus indépendant et impartial de désignation des membres de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), notamment le président, le premier vice président, le rapporteur, le rapporteur adjoint et le questeur adjoint.
Hénoc Mpongo