Depuis le début de l’examen du projet de loi portant modification de la loi électorale le vendredi 22 avril dernier à l’Assemblée nationale, il s’observe quelques points d’achoppement. C’est notamment le cas de l »article interdisant aux candidats députés de présenter comme suppléant un membre de sa famille ( femme, enfants et autres).
Certains élus s’opposent farouchement à cette innovation proposée par le G13.L’un d’entre eux, le député national Ngoyi Kasanji qualifie de discriminatoire cette interdiction. » Notre loi fondamentale étant claire au sujet de l’accès aux fonctions publiques ( cfr article 13 ), aucune proposition qui renferme une discrimination qui résulte d’une loi ou d’un arrêté , ne peut être admise. Je défends la constitution et non les familles » a-t-il expliqué.
Par ailleurs, pour le G13 cette innovation vise la moralisation de la vie politique , car il est inadmissible qu’un candidat puisse postuler à différents niveaux ( députation nationale, provinciale et au sénat) et se permettre de placer ses membres de famille comme ses suppléants afin de leur permettre de le remplacer s’il arrivait à obtenir les différents sièges sollicités.
Pour le G13, l’opposition à cette innovation se justifie par la crainte de certains élus de perdre un avantage dont ils ont toujours bénéficié au détriment des autres cadres de leur parti politique respectif .
L’assemblée nationale compterait à ce jour, des enfants et femmes des députés nationaux élus qui avaient pour suppléant leurs membres de famille restreinte. les propriétaires des sièges eux mêmes sont actuellement sénateurs, ministres ou mandataires dans les entreprises publiques.
Une bonne partie de la population qui suit de près ce débat autour de la loi électorale, souhaite que cette transmission de siège de père en fils et d’époux à épouse soit supprimée afin de donner la chance à tout le monde de servir son pays.
Daniel Aloterembi