A la unePolitique

187Views

Au cours d’un briefing de presse conjoint avec le ministre du tourisme, Modero Nsimba, le ministre de la communication et médias, Patrick Muyaya, a rappelé aux organismes internationaux, particulièrement Greenpeace, la nécessité de privilégier des relations mutuellement avantageuses au sujet de l’exploitation des ressources naturelles de la RDC.

« Lorsque nous nous décidons de lancer les appels d’offres sur nos blocs gaziers et pétroliers qui se meuvent en premier ? Ce ne sont pas les congolais qui disent ne faites pas ça. C’est la communauté internationale, à travers son réseau des ONG internationales qui disent: si vous faites ça vous détruisez l’environnement. Il faut que nous soyons dans des rapports mutuellement avantageux. Autant on nous demande de protéger notre écosystème, autant regarder le besoin de nos populations aujourd’hui. Le premier besoin c’est la sécurité», a déclaré Patrick Muyaya

Dans son allocution, le porte parole du gouvernement a réaffirmé que la RDC en tant que pays solution tiendrait ses engagements en faveur de la protection de l’environnement, mais cela, précise-t-il, ne devrait pas être un obstacle susceptible d’empêcher que le pays se dote des moyens pour financer son armée afin de défendre son intégrité territoriale.

« Nous voulons bien donner à la communauté internationale ce qu’elle attend de nous dans le cadre de nos engagements internationaux en matière de climat, parce que nous sommes un pays solution. Mais en même temps on ne peut pas admettre qu’un pays solution soit le pays où sévissent depuis autant d’années les pires massacres. Lorsque nous nous décidons de lancer des appels d’offres sur les blocs pétroliers et gaziers, c’est pour nous doter des moyens financiers pour recruter des jeunes, ceux qui vont défendre chaque centimètre de notre territoire national», a-t-il ajouté.

Rappelons que l’ONG Greenpeace a promis de faire entendre sa voix pour exiger au gouvernement de faire marche en arrière en ce qui concerne les appels d’offres pour l’exploitation des blocs pétroliers et gaziers du pays. Selon cette ONG, ce projet d’exploitation va à l’encontre des engagements pris lors de la COP 26 au sujet de la protection de la biodiversité du bassin du Congo.

Prévu du 28 au 29 juillet à Kinshasa, ces appels d’offres concerneront au total 27 blocs pétroliers répartis dans plusieurs régions du pays notamment trois dans le bassin côtier, neuf dans la cuvette centrale, onze dans le Graben du Tanganyika, et quatre dans le Graben Albertine. En ce qui concerne les trois blocs gaziers, ils sont tous situés dans le lac Kivu.

Sagissant de l’impact environnemental, le ministère des Hydrocarbures a précisé que les blocs pétroliers et gaziers concernés par ces appels d’offres sont en dehors des aires protégées et les travaux d’exploration-production se feront conformément aux respects des normes environnementale.

Hénoc Mpongo

Laisser un commentaire