Le gouvernement reste catégorique et il l’a fait savoir par l’entremise de son porte-parole, Patrick Muyaya. Au cours du briefing presse du lundi 17 octobre dernier à Kinshasa, le ministre de la Communication et médias, a exclu toute possibilité de négocier avec les rebelles du M23 qui occupe depuis maintenant quatre mois le territoire de Bunagana dans le Nord-Kivu.
Il a, cependant, rappelé que la République democratique du Congo est engagée sur la voie diplomatique, à travers les processus de Nairobi et de la Cirgl (Conférence internationale sur la région des grands lacs), pour résoudre cette question sécuritaire. Pendant ce temps, la rébellion consolide sa présence dans cette région.
Selon les notabilités locales, deux mois après cette occupation, la rébellion a déjà installé une administration parallèle dans la cité, où elle a nommé ses dirigeants et fait payer des taxes mensuelles à quelques habitants qui y sont restés.
Intervenant au cours d’une émission de la radio onusienne le jeudi 13 octobre, le mandataire spécial du Chef de l’Etat à l’EAC, le professeur Serge Tshibangu, a affirmé que la rébellion du M23 ne pourrait être de nouveau admis au processus de Nairobi qu’à condition de se retirer de toutes ses positions actuelles notamment Bunagana.
Tout en excluant toute forme de négocation avec ce mouvement rebelle, le professeur Tshibangu a déclaré que « le M23 soutenu par le Rwanda s’expose à la puissance de feu des FARDC et de la force régionale de l’Afrique de l’Est qui est en train de se déployer dans la partie orientale de la RDC ».
Djodjo Vondi