Le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a pris la parole ce mercredi 30 juillet 2025 à la tribune de la 6e Conférence mondiale des présidents de Parlement, organisée par l’Union interparlementaire (UIP) en collaboration avec l’ONU, à Genève (Suisse). Il y a fermement dénoncé les violations massives du droit international humanitaire perpétrées dans l’est de la République démocratique du Congo.
Évoquant notamment les massacres de Komanda, dans le territoire d’Irumu (province de l’Ituri), Kamerhe a dénoncé des « crimes odieux commis contre des innocents » par diverses forces occupantes. Il a invité ses homologues à prendre position.
« Je vous invite à vous joindre à la voix du peuple congolais pour condamner sans équivoque ces crimes », a-t-il déclaré.
Une paix courageuse, mais conditionnelle
Saluant « le choix courageux » du président congolais de tendre la main au Rwanda dans le cadre des accords de Washington, Vital Kamerhe a tenu à souligner que cette volonté de paix ne signifiait ni l’oubli ni l’impunité. Il a rappelé l’importance de la justice, de la souveraineté nationale et de la réparation pour les victimes.
« L’engagement de la République démocratique du Congo pour la paix dépasse le cadre du conflit avec le Rwanda », a-t-il insisté, avant de réaffirmer la volonté de Kinshasa de renforcer des liens pacifiques et de coopération avec l’ensemble de ses neuf voisins.
Une diplomatie parlementaire au service de la paix
Vital Kamerhe a lancé un appel à la mobilisation de la diplomatie parlementaire pour un règlement juste et durable du conflit dans la région des Grands Lacs. Selon lui, les avancées des processus de Washington et de Doha nourrissent de nouveaux espoirs en matière de paix et de prospérité.
La deuxième journée de cette 6e Conférence mondiale des présidents de parlement a été consacrée au débat général, moment solennel dédié aux allocutions des chefs d’assemblées. Cette édition se tient sous le thème : « Coopération parlementaire et multilatéralisme en faveur de la paix, de la justice et de la prospérité pour tous ».
Joslin Lomba