Contacté par MediaCongo Press (MCP) ce samedi 28 juin 2025, l’acteur politique Alain Kyungu Mushidi, Secrétaire général adjoint de l’Udps/Kibassa et cadre de l’Union sacrée, se réjouit de la signature de l’accord entre la RDC et le Rwanda à la Maison Blanche, qu’il qualifie d’« acte politique fort » illustrant la montée en puissance diplomatique du président Félix Tshisekedi, lequel privilégie désormais la paix négociée à l’hostilité permanente dans la partie Est de la République démocratique du Congo.
« Ce tournant stratégique s’inscrit dans une logique de normalisation régionale, avec l’appui des États-Unis, devenus garants du processus », a expliqué Alain Kyungu Mushidi dans sa réaction.
Alain Kyungu Mushidi souligne que ce choix de la RDC n’est pas un signe de faiblesse, mais un calcul lucide, car la guerre a montré ses limites, tandis que la paix ouvre la voie à des victoires économiques et à une reconquête maîtrisée de la souveraineté nationale.
Concernant la paix comme condition indispensable à l’émergence économique, le secrétaire général adjoint de l’UDPS/Kibassa s’est exprimé en ces termes au micro de MCP :
« L’économie congolaise souffre d’une insécurité chronique dans l’Est. Cet accord crée un cadre de stabilité susceptible de relancer les activités minières, agricoles et commerciales dans des zones longtemps paralysées par les conflits. En sécurisant ces territoires, le gouvernement pourra rétablir l’autorité de l’État, rassurer les investisseurs et redéployer les projets d’infrastructures majeurs. La paix devient ici un outil de croissance, et non plus un simple slogan », a déclaré Alain Kyungu.
Un repositionnement stratégique sur l’échiquier international
Pour cet acteur politique de l’Union sacrée, la RDC passe ainsi du statut de « zone de crise » à celui de partenaire stratégique, capable de peser dans les débats économiques et sécuritaires mondiaux.
Un choix d’avenir, sans amnésie
« Ce rapprochement n’efface pas les drames vécus. Il n’amnistie pas les crimes ni ne gomme les responsabilités historiques. Mais il trace une voie d’avenir : celle d’une nation qui refuse de rester otage de son passé et qui choisit de bâtir une paix intelligente et durable. Il revient aux institutions judiciaires de garantir la mémoire et la justice, mais au politique d’offrir aux populations un futur où l’on construit plutôt qu’on enterre », a renchéri Alain Kyungu au micro de MCP.
Pour conclure, le haut cadre de l’UDPS/Kibassa estime qu’en paraphant cet accord, les autorités de la RDC, et plus particulièrement le chef de l’État, veulent faire de la paix un levier de développement et de rayonnement. Il reconnaît toutefois que le défi reste immense, même si, selon lui, les fondations sont désormais posées.
Daniel Aloterembi