À la veille de la signature d’un accord de paix historique entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, prévue à Washington, le président Félix Tshisekedi a salué l’implication décisive du président américain Donald Trump dans le processus de médiation.
Dans une interview exclusive accordée ce jeudi à la correspondante de la Maison-Blanche pour l’Afrique, le chef de l’État congolais n’a pas caché sa reconnaissance :
« Cet accord n’a rien de magique. Il traduit une prise de conscience au sein de l’administration américaine face à un conflit qui dure depuis près de 30 ans et qui a coûté la vie à des millions de personnes. Si le président Trump parvient à mettre fin à cette guerre, il mériterait pleinement le prix Nobel de la paix. Je serais honoré d’être le premier à voter pour lui. »
Le président Tshisekedi a également souligné la responsabilité indirecte des États-Unis dans l’enlisement de la crise dans la région des Grands Lacs :
« Les États-Unis ont longtemps placé leur confiance dans le régime rwandais, parfois au détriment d’une lecture plus lucide de la situation. Cela ne fait pas d’eux des coupables, mais cela a eu des conséquences sur l’évolution du conflit. En tentant de corriger certaines erreurs, ils ont parfois aggravé les choses, notamment en RDC. »
L’accord de paix, qui doit être signé ce vendredi 27 juin à Washington, engagera la RDC et le Rwanda à travers leurs ministres des Affaires étrangères respectifs. Cette initiative vise à instaurer une paix durable dans l’est de la RDC, déchiré depuis des décennies par des violences armées et des ingérences transfrontalières.
Donald Trump, de son côté, a confirmé la tenue de cette signature, qualifiant l’accord de « pas significatif vers la stabilité régionale ».
Cink Inkonge