Alors que la campagne électorale s’achève ce mercredi 12 novembre à minuit, Aimé Boji Sangara intensifie ses dernières consultations avant le vote du Bureau définitif de l’Assemblée nationale, prévu ce jeudi 13 novembre. L’ancien ministre du Budget et de l’Industrie, soutenu par la majorité présidentielle, semble déterminé à franchir la dernière ligne droite avec l’avantage de l’expérience et d’un vaste réseau politique tissé au fil des années.
Une campagne millimétrée
À quelques heures de la clôture officielle, le candidat a réuni autour de lui les présidents des caucus des 26 provinces. Selon plusieurs sources internes, cette rencontre, qualifiée de « fructueuse », a permis de consolider un soutien quasi unanime au sein de la majorité parlementaire.
En parallèle, Aimé Boji a multiplié les contacts bilatéraux avec des groupes parlementaires stratégiques, notamment ceux du Grand Bandundu et du Kongo Central, dans le but d’élargir le consensus et de verrouiller les dernières adhésions avant le scrutin.
Un profil d’homme de consensus
Économiste de formation et homme politique chevronné, Aimé Boji Sangara n’est pas un novice dans les arcanes du pouvoir. Ancien cadre de la coalition Cap pour le Changement (CACH) avant de rejoindre la mouvance présidentielle, il a su se forger une image d’homme modéré, à la fois technocrate et fin négociateur.
Sa candidature, portée par la majorité issue des dernières législatives, incarne pour beaucoup une volonté de stabilité institutionnelle après plusieurs mois de tensions internes autour de la recomposition du Bureau.
Des enjeux politiques majeurs
Le scrutin de ce jeudi dépasse largement la simple élection d’un président du Bureau. Il cristallise les rapports de force au sein de la majorité et pourrait redessiner la dynamique politique au Parlement.
Le futur président de l’Assemblée nationale aura la tâche délicate de rétablir la discipline parlementaire, de fluidifier les relations entre le législatif et l’exécutif, et de rassurer une opinion publique souvent critique vis-à-vis du fonctionnement de l’institution.
Pour Aimé Boji, la ligne est claire : faire de l’Assemblée nationale un espace de débat responsable, capable d’exercer un contrôle parlementaire constructif tout en accompagnant les réformes prioritaires du gouvernement.
Une institution à refonder
Depuis le début de la législature, la Chambre basse a été secouée par plusieurs crises internes — démissions, contestations de procédure et accusations de clientélisme.
En se présentant comme le candidat du renouveau et de la cohésion, Boji promet de moderniser les méthodes de travail parlementaire, d’améliorer la transparence dans la gestion administrative et de redonner confiance aux citoyens dans le rôle de leur Assemblée.
Dernière ligne droite avant le vote
Alors que les tractations se poursuivent en coulisses, plusieurs députés estiment que le vote du 13 novembre devrait se dérouler sans surprise majeure, sauf retournement de situation de dernière minute.
Pour Aimé Boji Sangara, cette élection représente non seulement un aboutissement politique, mais aussi un test de leadership dans un contexte de recomposition plus large du pouvoir législatif congolais.
Roberto Tshahe















