Le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (Csac), Me Christian Bosembe, était sous les projecteurs ce vendredi 6 juin 2025 à l’Assemblée nationale. Il était question de présenter le rapport annuel 2024 de cette institution d’appui à la démocratie à la représentation nationale.
Après présentation du rapport, les députés nationaux ont posé des questions pour plus d’éclairage. Et certains n’ont pas manqué de s’attaquer violemment au président du Csac, surtout par rapport à quelques sujets d’actualité.
« Christian Bosembe raconte ses sentiments plutôt que de nous présenter un rapport annuel », a réagi Séverin Bamani.
Dans le même ordre, le député Boris Mbuku a déclaré que « c’est un rapport à rejeter ». Concernant la mesure de restriction médiatique sur les activités du PPRD et de son autorité morale, « on prive la population du droit à l’information. Le journaliste est un historien du présent. Sinon, comment nos enfants sauront ce qui s’est passé à l’Est ? », s’est demandé Boris Mbuku qui constate que « lui-même a violé sa propre mesure en passant sur Top Congo ».
« Et si JKK est au cœur des crimes à l’Est, doit-on interdire aux journalistes de dénoncer ? », s’est demandé un autre élu qui tient également à en savoir plus sur la pléthore du personnel au Csac, et la gouvernance de cette institution d’appui à la démocratie.
Une institution d’appui à la démocratie, c’est pour asseoir la démocratie. « Mais le Csac ici, fait plaisir au pouvoir », a déploré un autre élu.
Quant à Eliezer Ntambwe, l’élu de Lukunga a encouragé le Csac dans sa démarche. « Même aux USA, on n’a pas fait l’apologie d’Oussama Ben Laden après l’attentat du 11 septembre 2001. La radio Top Congo a été coupée dans les zones occupées. Pourquoi ne peut-on pas prendre des mesures analogues ? », s’est-il demandé.
D’autres députés ont voulu avoir la lumière sur les états financiers au Csac, et comment l’argent a-t-il été géré.
En sapeur pompier, le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a soutenu le président du Csac, reconnaissant que le gouvernement n’a pas été conséquent pour lui donner les moyens de sa politique. Même pas un minimum de prestige. Pas de frais de fonctionnement.
Prenant la parole, Christian Bosembe a promis de réaliser un rapport beaucoup plus fourni à la prochaine occasion. « S’il y a des couacs, nous allons améliorer. Nous n’avons pas l’intention de violer la loi. Ce que nous faisons, c’est dans l’intention de sauvegarder notre pays », a-t-il répondu.
Concernant la lettre de désaveu de 9 hauts conseillers, « ça peut arriver. Mais la paix est déjà revenue ».
Dans sa conclusion, il est revenu sur sa mesure en explicitant certaines zones d’ombre. « Nous n’avons pas interdit aux journalistes de réfléchir sur l’ancien président. On peut citer son nom. Les membres du Pprd peuvent parler, mais pas en sous la casquette de ce parti politique. De toute façon, la plénière est souveraine. Elle peut la modifier ou l’annuler ».
LM