Lors d’un entretien ce jeudi 22 mai 2025 avec MCP, Eugène Diomi Ndongala, commentant l’actualité, a parlé d’une « chute brutale » du ministre d’État en charge de la Justice, Me Constant Mutamba, au cœur d’une présumée affaire de détournement de l’enveloppe destinée à la construction d’une prison à Kisangani.
« La Constitution ne pardonne pas et sa démission sera automatique ce 22/05/25 à 12h00′, conformément à l’article 80 alinéa 2 de la Constitution », a-t-il prédit.
Diomi poursuit qu’en RDC, les règles sont strictes. « Selon l’article 80 de la Constitution, alinéa 2, une accusation grave comme celle de détournement de fonds, entraîne une démission « automatique » d’un ministre dans les 24 heures. Pour Mutamba, le couperet est tombé le 21 mai 2025, lorsque le procureur général a saisi l’Assemblée nationale, à environ 12h00′.
Objectif de cette mesure ? préserver l’intégrité du gouvernement en éjectant sans délai tout haut responsable suspecté de corruption.
L’Assemblée nationale doit voter maintenant sur sa poursuite (ou pas), nécessitant une majorité absolue.
La commission parlementaire mise en place s’occupe, quant à elle, de la poursuite, la démission étant automatique, avec le dépôt de la simple mise en accusation à l’Assemblée nationale, par le procureur général près la Cour de cassation.
La démission de Mutamba est une conséquence directe et inéluctable de l’accusation portée contre lui le 21 mai 2025, conformément à l’article 80, alinéa 2, de la Constitution de la RDC. Cette mesure, automatique et immédiate, témoigne d’une politique stricte visant à protéger l’intégrité du gouvernement.
L’Assemblée nationale prendra désormais le relais pour décider de la suite judiciaire, mais le sort de Mutamba en tant que ministre est déjà scellé, constate Diomi qui insiste que la Constitution ne pardonne pas : elle agit froidement et sans délai.
LM