La réaction du chef rebelle de l’Alliance du Fleuve Congo (AFC), Corneille Nangaa n’a pas tardé après l’ouverture du procès à sa charge ainsi que les sanctions américaines contre quelques personnalités de son mouvement.
Dans une interview accordée à Jeune Afrique le jeudi 25 juillet 2024, Corneille Nangaa a qualifié le procès ouvert à sa charge de vaste blague du pouvoir en place afin de distraire l’opinion en faisant du populisme.
« C’est une vaste blague. Pareille distraction procède inutilement de l’ignorance, du populisme et de l’étourderie d’un régime aux abois », estime le chef de file de l’AFC.
Cependant, Corneille Nangaa regrette que les États-Unis se substituent de son rôle de médiateur dans la crise entre l’AFC et le gouvernement de Kinshasa, en sanctionnant injustement son équipe et sa personne.
« Une Nation de grande démocratie dont nous estimons le statut de médiateur dans la crise en cours entre l’AFC et le régime de Kinshasa par le biais de deux trèves successives, ne pouvait pas, si abruptement, altérer sa précieuse vocation internationale de promotrice de la paix et de la stabilité mondiale notamment au sein de sa permanence au Conseil de Sécurité de l’ONU par l’utilisation d’outils unilatéraux de politique étrangère décriés par l’ensemble du Sud Global qui représente la majorité mondiale et même ses partenaires occidentaux, qui ont accéléré une fragmentation mondiale dommageable entre l’Occident et le Reste », a regretté Corneille Nangaa.
Signalons qu’une dizaine des personnes sont jugées à la haute Cour militaire dans la prison de N’dolo, pour haute trahison, participation à la rébellion et mouvement insurrectionnel créé par Corneille Nangaa et le M23.
Corneille Nangaa a déjà été frappé par des sanctions américaines après les élections de 2018, qui a vu Félix Tshisekedi accédé au pouvoir en remplacement de Joseph Kabila.
R.L