Quand on parle de Goma aujourd’hui, on pense » milliers des déplacés », « enfants séparés de leurs familles « , »manque d’abris », famine »,…Il y a un problème humanitaire bien réel dans cette ville, après les coulées de lave. Sur place, l’intervention du gouvernement est vivement critiquée.
Malheureusement, par manque de prévoyance, les dirigeants ont supprimé le ministère des actions sociales et solidarité nationale au sein du gouvernement des Warriors.
Pour Steve Mbikayi ancien ministre des actions humanitaires et solidarité nationale, » le gouvernement fonctionne sur base de la disponibilité de la trésorerie. Ceux qui gèrent la chaîne de dépenses ont souvent d’autres priorités. Les moyens de l’Etat étant très limités, des secteurs comme l’aide ou actions humanitaires sont sacrifiés ».
L’éruption volcanique a été une surprise. « C’est difficile de débloquer l’argent pour faire face à la crise humanitaire, d’où les agences des Nations unies viennent en appui au gouvernement, sur terrain directement ». Dans sa lecture de la situation, le ministre honoraire se veut optimisme, « je suis sûr que le gouvernement s’organise pour prendre en charge convenablement ». Enfin, il n’a pas manqué de suggérer au gouvernement d’ouvrir un compte de solidarité nationale. « J’ai déjà mis 2000 dollars de côté destinés à ce compte « , a-t-il fait savoir.
La crise humanitaire à Goma était l’un des points inscrits à l’ordre du jour du conseil des ministres du vendredi 28 mai présidé par le chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi. Et, ce dernier a demandé au gouvernement de redoubler d’efforts pour une meilleure prise en charge de la situation humanitaire.
Amira MALIMI
