Les forces politiques de l’opposition congolaise ont publié, ce mercredi 30 avril, une déclaration commune sur la situation sécuritaire et politique que traverse la République démocratique du Congo.
Composées notamment de Joseph Kabila, Moïse Katumbi, Martin Fayulu et Delly Sessanga, ces figures de l’opposition saluent la réaffirmation, dans la Déclaration de principes de Washington du 24 avril 2025, du respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de chaque État, des frontières établies conformément aux Chartes des Nations Unies et de l’Union africaine, ainsi que l’engagement des signataires à la non-agression et à la non-ingérence dans les affaires intérieures des États.
L’opposition souligne que pour favoriser la paix et la sécurité, l’intégration économique sous-régionale doit respecter la souveraineté de chaque pays sur ses ressources naturelles. Elle insiste également sur la nécessité de préserver les intérêts économiques nationaux dans le développement des chaînes de valeur et d’approvisionnement. À ce titre, elle exige la publication de tous les accords et arrangements conclus, afin d’informer la Nation en toute transparence.
Les leaders politiques appellent également au retrait de toutes les forces étrangères et des mercenaires présents sur le territoire congolais, afin de créer les conditions favorables à un règlement pacifique des différends entre Congolais.
Ils insistent par ailleurs sur l’importance de garantir le retour des personnes déplacées dans leurs lieux de résidence, ainsi que celui des réfugiés dans leurs pays d’origine, pour l’ensemble des ressortissants des États de la région.
Dans cet esprit, Kabila, Katumbi, Fayulu et Sessanga réaffirment leur engagement en faveur d’une solution durable à la crise, permettant de restaurer la cohésion nationale, de renforcer la démocratie, de garantir l’indépendance de la justice, et de mettre un terme aux souffrances des populations dans l’Est du pays, comme dans d’autres régions.
Ils estiment qu’un dialogue interne est indispensable pour identifier les causes profondes, internes et externes, de la crise, et y apporter des réponses durables.
À cet égard, ils réaffirment leur soutien à l’initiative du Pacte social porté par la Cenco-ECC, « qui a le triple mérite d’être, à ce jour, la seule initiative congolaise, ouverte à toutes les parties prenantes sans exclusive, et soucieuse d’aborder la crise congolaise dans sa globalité, avec pour objectif la paix et le bien-vivre ensemble, au Congo comme dans la sous-région ».
Bernard Mpoyi