Le coordonnateur des Forces politiques et alliées de l’Udps/Tshisekedi (Frau), Elysé Bokumwana, a exprimé ce lundi 26 mai 2025 son profond désarroi face au discours de l’ancien président Joseph Kabila, récemment adressé à la nation.
Selon lui, cette prise de parole publique est une insulte à la mémoire des victimes de l’ancien régime et une atteinte grave à la stabilité démocratique du pays.
« La nation tout entière est couverte de honte après la sortie médiatique de Monsieur Joseph Kabila, président honoraire de la République démocratique du Congo. Appeler au renversement d’un régime démocratiquement installé à l’issue des élections du 20 décembre 2023, remportées à plus de 73 % à la présidentielle, relève d’une inconséquence inédite.
Les fantômes de Rossy Mukendi, Thérèse Kapangala, Franck Ngike, Floribert Chebeya, Mamadou Ndala, Armand Tundulu, Daniel Boteti, Marius Gangale, les adeptes de Bundu Dia Kongo, de Kamwena Nsapu, du pasteur Mukungubila, ainsi que ceux enterrés dans les fosses communes – dont celle de Maluku – semblent aujourd’hui se retourner contre l’auteur principal de leur trépas, revenu arrogamment sur le lieu du crime », a déclaré Elysé Bokumwana.
Le vice-ministre du Budget accuse l’ex-chef de l’État d’être hanté par les victimes de son règne, et appelle à des sanctions exemplaires.
« De ma longue expérience d’opposant aux côtés du docteur Étienne Tshisekedi Wa Mulumba, jusqu’à notre accession au pouvoir avec le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo le 24 janvier 2019, je retiens que la loyauté à la Patrie est une valeur non négociable.
Je formule le vœu ardent de voir les traîtres de la République traités avec la plus grande fermeté, afin que cela serve de leçon dans l’histoire. Le peuple n’a encore rien oublié ! », a-t-il poursuivi.
Bokumwana appelle les institutions compétentes à prendre des sanctions sévères contre Joseph Kabila et tous ceux qu’il accuse de trahison nationale.
Accusé de conspiration avec les rebelles du M23 et le Rwanda, l’ancien président aurait rallié la ville de Goma, considérée comme la base politique de la rébellion.
Ses immunités parlementaires ont été levées par la chambre haute du Parlement, qui a également autorisé l’auditorat militaire à engager des poursuites judiciaires à son encontre.
Roberto Tshahe Da Cruz