Une commission gouvernementale a été mise en place, pour statuer sur la problématique du recensement avant la tenue des prochaines élections. Le G13, groupe des treize personnalités signataires de l’Appel du 11 juillet 2020 en faveur d’un consensus autour des réformes électorales, estime que cette option levée par le gouvernement à 844 jours avant la convocation des scrutins de 2023, relève des » calculs politiques trop osés ».
Pour le G13, « les initiateurs d’une telle approche défient le bon sens et s’interdisent expressément de tirer les leçons du passé récent que personne ne voudrait rééditer ». Ce dernier pense que cette initiative est une façon pour les institutions publiques de se » déresponsabiliser publiquement » de la tenue des prochaines élections dans le délai.
La commission interministérielle mise en place est composée du ministre du Plan, du Numérique et de l’Intérieur. Elle présentera, comme annoncé le lundi 05 juillet par le Vice-Premier ministre de l’Intérieur, Daniel Aselo, le 15 juillet prochain, un cahier de charges au gouvernement pour « que le pays soit informé sur ce que nous devons faire d’ici là pour les élections ».
Le 26 avril dernier, lors de l’investiture de son gouvernement au parlement, Sama Lukonde avait fait savoir que « le recensement et l’identification de la population sont des opérations normales et ordinaires d’un État. Ils visent simplement à connaître le nombre de celle-ci et à doter chaque citoyen d’une carte d’identité pour des fins de gestion administrative », avait-t-il dit, avant de souligner que l’organisation du prochain scrutin ne sera pas conditionnée à la réalisation complète desdites opérations.
Djodjo Vondi