MediaCongo Press > BLOG > Politique > Emery Okundji à Félix Tshisekedi : « Lorsqu’on a le pouvoir, on ne se plaint pas, on agit »
L’opposant Emery Okundji a remis en question, dans une interview accordée à Média Congo Press (MCP) le lundi 8 décembre 2025, la transparence et la conformité constitutionnelle des accords de Doha et de Washington. Selon lui, malgré les assurances du Chef de l’État, plusieurs zones d’ombre demeurent.
Dans son discours, le Président Félix Tshisekedi a réaffirmé que ces accords n’impliquent aucun partage de souveraineté, ne reconnaissent aucune revendication territoriale et ne placent pas les ressources de la RDC sous tutelle étrangère. Emery Okundji reconnaît cette mise au point, mais estime qu’elle ne répond pas aux préoccupations essentielles.
Des négociations jugées opaques
L’opposant s’interroge sur les conditions dans lesquelles ces accords ont été négociés. Selon lui, les discussions auraient été menées « dans l’opacité la plus totale », en violation des articles 213 et 214 de la Constitution, qui imposent l’implication du Parlement dans la ratification des engagements internationaux.
« Pourquoi le président de la République n’a-t-il pas associé le Parlement afin de se conformer aux dispositions constitutionnelles ? », s’est-il interrogé.
Appel à la publication des accords
Estimant que les soupçons de bradage des ressources et d’atteinte à la souveraineté persistent, Okundji invite le gouvernement à publier l’intégralité des accords ainsi que leurs annexes, avant de les soumettre à la représentation nationale pour ratification.
« Quand on a le pouvoir, on agit »
Le député critique également la posture du Chef de l’État face aux pressions extérieures, notamment celles du président rwandais Paul Kagame, qui avait annoncé un éventuel échec de l’accord de Washington en en rejetant la responsabilité sur Kinshasa.
Pour Emery Okundji, la réaction du Président ne devrait pas être la plainte, mais l’action : « Lorsqu’on a le pouvoir, on ne se plaint pas, on agit. C’est au Président d’agir au lieu de se plaindre en permanence. »
Des promesses difficiles à concrétiser
Enfin, il juge les promesses du Chef de l’État peu réalistes, évoquant « des chapelets d’intention » alors que, selon lui, le pays a désormais « plus besoin d’actions que de promesses ».
Roberto Tshahe Da Cruz
MediaCongo Press
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