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Quelques heures après l’appel lancé par l’opposant Martin Fayulu invitant le président Félix Tshisekedi à convoquer un dialogue national pour sortir la RDC de la crise sécuritaire, le Front anti-dialogue a exprimé une opposition ferme à cette démarche. Dans une lettre ouverte adressée au leader de l’ECiDé, cette plateforme estime que la survie du pays passe non par de nouvelles négociations politiques, mais par une mobilisation nationale fondée sur le sacrifice et la résistance.
Selon ce mouvement, les dialogues à répétition ont montré leurs limites et n’ont jamais permis de résoudre durablement la crise dans l’Est du pays. « Le Congo n’a plus besoin d’un dialogue, il a besoin d’une mobilisation totale du peuple. Toute initiative qui ramène le pays vers un énième forum politique affaiblit la résistance nationale », écrit le Front anti-dialogue dans sa lettre.
Le collectif rappelle que depuis plus de vingt ans, les différents pourparlers — de Lusaka au Centre interdiocésain, en passant par Sun City, Nairobi ou Kampala — ont abouti, selon lui, aux mêmes conséquences : intégration de groupes armés dans l’armée, infiltration du territoire, impunité et affaiblissement de l’État. « Rien, absolument rien dans l’histoire récente ne permet de croire qu’un nouveau dialogue produirait un résultat différent », insiste-t-il.
Le Front anti-dialogue pose également deux questions centrales à Martin Fayulu :
– Quelle garantie a-t-il qu’un dialogue mettra fin aux velléités du Rwanda ?
– Quelle assurance a-t-il que les collaborateurs congolais de l’étranger cesseront leur action nuisible après un nouveau compromis politique ?
Pour cette plateforme, « le temps des palabres nationales est révolu ». Elle affirme que les seules avancées enregistrées ces dernières années proviennent de la mobilisation populaire, illustrée notamment par l’émergence des Wazalendo, symbole, selon eux, d’un peuple qui refuse la capitulation.
En conclusion, le Front anti-dialogue dit reconnaître le patriotisme de l’engagement de Martin Fayulu, mais estime que son approche représente « un risque pour la survie même du Congo » tant qu’il ne répond pas clairement aux garanties requises.
La lettre est signée à Kinshasa, le 18 novembre 2025, par Héritier Ekoto Isasi, porte-parole du Front anti-dialogue.
Daniel Aloterembi
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