La capitale congolaise continue de s’enfoncer sous les eaux. Pour la coalition Lamuka, le gouvernement reste spectateur face à la détresse des populations. Après les fortes pluies qui ont de nouveau ravagé plusieurs communes cette semaine, son porte-parole, Prince Epenge, a vivement critiqué, dans une interview accordée vendredi 14 novembre à Média Congo Press (MCP), ce qu’il décrit comme « la passivité » du régime Tshisekedi, qu’il juge « dépassé » et « incapable d’empêcher une catastrophe annoncée ».
Selon lui, les inondations à Limete, Masina, Kinsenso ou encore Kimbanseke où deux enfants ont trouvé la mort dans l’effondrement d’un mur, illustrent l’inaction des autorités.
« À Kinshasa, après la pluie, nous avons droit à des noyades et à des quartiers transformés en lacs artificiels », dénonce-t-il.
Prince Epenge rappelle qu’en avril dernier, des milliers de Kinois avaient passé des jours sur les toits de leurs maisons, sans secours, sans eau ni électricité. Pourtant, estime-t-il, aucune mesure significative n’a été prise depuis.
« Gouverner, c’est prévoir. Qu’a fait le gouvernement pour éviter de nouveaux drames ? », interroge-t-il.
Et d’ajouter, non sans ironie : « Kinshasa est devenue la ville-piscine. Même le Palais du peuple est devenu une piscine gratuite pour les députés ».
Lamuka accuse enfin les autorités de n’avoir ni renforcé les digues, ni assuré le nettoyage régulier des caniveaux, laissant ainsi s’aggraver les risques d’inondation.
Une urgence ignorée ?
Pour l’opposition, si rien n’est entrepris rapidement, la saison des pluies pourrait transformer la capitale en zone de sinistre permanent.
« Chaque pluie met des vies en danger. Ce gouvernement joue avec le destin de millions de Kinois », conclut Prince Epenge.
Roberto Tshahe Da Cruz















