Politiquepriorite

« Joseph Kabila croit détenir un pouvoir sacré hérité d’un ascendant, qu’il peut donner à qui il veut et reprendre quand il veut » (Force Grise)

Charly Noël Mwela, Président de la Force grise pour la démocratie et le progrès social (FG/DPS)
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Dans une déclaration politique faite mardi 27 mai en soirée, la Force Grise pour la Démocratie et le Progrès Social (FGDPS), structure issue du parti au pouvoir, dénonce la posture de Joseph Kabila, qui s’illustre, selon elle, dans les affaires de l’État comme un monarque convaincu de détenir un pouvoir sacré hérité d’un ascendant, qu’il pourrait transmettre ou reprendre à sa guise, en faisant fi du souverain primaire, le peuple, véritable détenteur du pouvoir.

Abordant la question des libertés et des institutions, la FGDPS affirme que sur le terrain de la démocratie, de l’indépendance, de la justice et du respect des institutions, le sénateur à vie Joseph Kabila est mal placé pour donner des leçons. Le peuple congolais — et l’opposition en particulier — aurait payé un lourd tribut sous sa gouvernance, marquée par une répression sanglante, systématique et permanente, ainsi que par de graves atteintes aux droits humains.

« Aujourd’hui, Kabila parle de dictature et de justice instrumentalisée, pourtant dès l’arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi, des signaux clairs ont été envoyés, notamment avec la libération des prisonniers politiques, la fin des restrictions à la liberté de la presse, une justice désormais indépendante, ainsi que l’adoption de nouvelles lois anti-corruption », a déclaré Charly Noël Mwela, président de la FGDPS.

S’agissant de l’armée et de la sécurité, la FGDPS rappelle à l’ancien président Kabila l’état dans lequel il a laissé les forces armées de la République. Selon le mouvement, elles étaient profondément affaiblies par une politique de brassages et de mixages, qui, loin de tout professionnalisme, a conduit à l’intégration massive de combattants issus de groupes armés rebelles.

Par ailleurs, la FGDPS souligne que c’est le président Félix Tshisekedi qui a lancé une réforme profonde de l’armée, en promulguant l’ordonnance-loi n°22/018 du 28 juillet portant programmation militaire des Forces armées de la RDC. Cette loi constitue, selon elle, un acte d’engagement national visant à renforcer les capacités opérationnelles de l’armée.

En ce qui concerne le pacte citoyen proposé récemment par Joseph Kabila, la FGDPS a réagi en ces termes : « Il est incohérent de proposer un pacte de réconciliation tout en rejetant les résultats issus des élections, validés par le peuple congolais lui-même et par la communauté internationale. La stabilité du pays passe par le respect du verdict des urnes, et non par des appels à l’insurrection armée déguisés en appels au dialogue », a martelé le président de la FGDPS.

En conclusion, la Force Grise pour la Démocratie et le Progrès Social estime que les critiques émises par l’ancien chef de l’État, aujourd’hui sénateur à vie, relèvent moins d’une contribution constructive au débat national que de l’expression d’un agenda politique personnel.

« Mais nous ne doutons pas que le peuple congolais, lucide, saura faire la part entre les discours opportunistes et les actes concrets posés au service de la nation », a conclu Charly Noël Mwela.

 

Daniel Aloterembi

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