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Le Palu célèbre son 60ᵉ anniversaire sur fond de crise

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Rien ne va au sein du Parti lumumbiste unifié (Palu) depuis le décès d’Antoine Gizenga, fondateur et patriarche de cette formation politique, suivie de celui de son fils et successeur Lugi Gizenga.

En effet, une guerre de leadership s’est installée à la tête de ce parti. Cette guerre intestine oppose le camp Willy Makiashi à celui de Didier Mazenga. Le premier a été destitué par des cadres, militantes et militants réunis lors d’un « Congrès de la renaissance » en janvier dernier et qui ont, à l’unanimité, voté pour cette décision, l’accusant de « haute trahison » et d’ « incompétence ».

Le deuxième a, quand à lui, alors secrétaire général adjoint en charge des questions politiques, administratives et juridiques, été choisi pour assumer à la fois l’intérim de secrétaire général et chef du Parti lumumbiste unifié, et par conséquent, président du regroupement politique « Action des alliés de la convention et Parti lumumbiste unifié » (AAC/Palu) jusqu’à l’organisation du Congrès extraordinaire.

En réaction, les membres du « bureau politique du parti » pro Makiashi ont décidé, durant le même mois de janvier, non seulement de destituer de ses fonctions le secrétaire général adjoint Didier Mazenga, mais aussi de l’exclure définitivement du parti.

Suite à cette crise, le Parti lumumbiste unifié ne cesse de perdre sa place sur l’échiquier politique. Deuxième force politique de la majorité présidentielle lors de la législature 2006-2011, le Palu a considérablement perdu sa place et se classe aujourd’hui dans le dernier peloton de l’Union sacrée de la nation.

La guéguerre entre les clans Makiashi et Mazenga n’est qu’un nouvel épisode de la querelle intestine qui a élu domicile au sein du Palu. Début 2022, une guerre de succession avait déjà éclaté entre deux ailes, l’une représentée par Godefroid Mayobo et l’autre par Willy Makiashi. Se réclamant secrétaire permanent statutaire, Godefroid Mayobo avait cependant été contesté, bien que détenant l’arrêté du ministre de l’Intérieur de l’époque, Gilbert Kankonde, lui confiant la gestion du parti jusqu’à la tenue du congrès.

Djodjo Vondi

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