Le président du sénat Modeste Bahati a précisé, ce samedi 15 mai, que la Chambre haute du parlement, n’a pas encore décidé de la levée ou non des immunités parlementaires du sénateur Matata Ponyo. Il a donné cette précision lors d’une activité scientifique au CEPAS, où il était invité pour procéder au baptême d’un livre.
A cette occasion, Modeste Bahati a expliqué ce qui s’est réellement passé à la chambre haute du parlement le vendredi 14 mai. « Nous étions devant un débat juridique. Les uns soutenaient qu’au moment de la commission des faits, il était Premier ministre. Dans ce cas, il serait justifiable devant la Cour constitutionnelle. Si tel est le cas, quelle est la procédure? D’autres soutenaient que, pour le moment, il n’est plus Premier ministre et, en tant que sénateur, il est justiciable devant la Cour de cassation. Ne serait-il pas mieux que ce soit le procureur général près la Cour de cassation qui nous saisisse? On a aussi constaté qu’on a écrit à toutes les deux chambres à la fois, comme si on était en congrès ».
Et de poursuivre : « le débat nous a emmené à dire qu’on doit écrire au procureur général près la Cour constitutionnelle pour qu’il nous éclaire davantage. Les récupérateurs ont tout enflé, en disant qu’on a rejeté la demande de levée des immunités. Nous n’en sommes pas encore là. Nous ne sommes même pas encore arrivés à constituer la commission ».
Le procureur près la Cour constitutionnelle avait saisi le sénat pour solliciter la levée des immunités de Matata Ponyo, soupçonné de détournement des fonds alloués au projet du parc agro-industriel Bukanga Lonzo. Cette accusation fait suite à une enquête de l’inspection générale des finances (IGF) sur la débâcle du projet Bukanga Lonzo, à l’époque où Matata Ponyo était encore Premier Ministre, et qui a englouti plusieurs millions de dollars. Matata Ponyo a toujours indiqué le rapport de l’IGF est un acharnement pour chercher à nuire à sa carrière politique.
Djodjo Vondi