Face à une foule de militants, réunis au siège de l’UDPS à la 10ᵉ rue, ce dimanche 25 mai, le secrétaire général du parti présidentiel, Augustin Kabuya, a lancé une charge virulente contre l’ancien chef de l’État, Joseph Kabila. À cette occasion, il a affirmé que ce dernier « n’a aucune leçon à donner au régime Tshisekedi en matière de démocratie et de droits humains ».
Cette déclaration intervient en réaction à la récente sortie médiatique de Joseph Kabila, qui a qualifié son successeur, Félix Tshisekedi, de « dictateur ».
Pour démontrer que « le vrai dictateur, c’est Kabila et non Tshisekedi », Augustin Kabuya a diffusé des images d’archives datant de 2016 à 2018, montrant les répressions violentes perpétrées sous le régime Kabila lors des manifestations de l’opposition et de la société civile.
Dans une rhétorique offensive, Augustin Kabuya n’a pas mâché ses mots et a martelé que dans des pays sérieux, « des gens comme Kabila ne pourraient pas parler. »
Allant plus loin, le numéro un de l’UDPS a ravivé une vieille polémique, affirmant que Joseph Kabila est un citoyen rwandais. Comme preuve, il a cité la récente allocution de l’ancien président, diffusée également sur la télévision nationale rwandaise.
« Il doit laisser les Congolais faire leurs affaires, car lui n’est pas Congolais. Bien qu’il soit un collègue président d’un parti politique », a-t-il déclaré.
Et d’enfoncer le clou : « Je vous avais dit ici que Kabila est sérieux. C’était une façon de le caresser. On a mangé avec lui et habité avec lui. Nous avons pris le risque d’aller chez l’ennemi. J’étais avec lui à Kingakati, à GLM, tout ça, ce n’était pas parce qu’on l’aimait. On savait très bien que nous avions affaire à un sujet rwandais », a renchéri Augustin Kabuya.
Enfin, il a également accusé l’ancien président d’avoir encore des relais au sein même de l’UDPS, parlant de « sous-traitants » infiltrés dans les rangs du parti au pouvoir.
Daniel Aloterembi
