”Nous n’accepterons pas les propos négationnistes de qui que ce soit sur les crimes commis en RDC » soutient Martin Fayulu contre Kagame. L’opposant congolais s’oppose farouchement aux propos du président rwandais, qui nie les crimes dans l’Est de la République démocratique du Congo.
En réponse, le président du parti Ecidé dans un tweet de ce mardi 18 mai, pense que « Les congolais se font narguer du fait de l’absence d’un leadership légitime, responsable, fort et de caractère à la tête du pays. Nous n’accepterons pas les propos négationnistes de qui que ce soit sur les crimes commis en RDC. Soutien total à Denis Mukwenge et au rapport Mapping”.
Sur les réseaux sociaux comme partout ailleurs, plusieurs personnes condamnent les propos du président rwandais tenus la veille sur Rfi et France24. En effet, ce dernier a assuré qu’”il n’y a absolument pas eu de crimes dans l’Est de la RDC”.
Une affirmation considérée comme une insulte à la mémoire de millions de congolais qui ont péri dans cette partie du pays, alors que son pays, à l’instar de l’Ouganda, est cité dans certains rapports comme instigateur de cette insécurité.
« J’ai perdu plusieurs membres de ma communauté à Walikale au Nord-Kivu et à Kisangani dans l’actuelle province de la Tshopo. Cette affirmation non fondée du président rwandais est une insulte à la mémoire de nos disparus, lâchement assassinés par les forces négatives provenant de son pays et de l’Ouganda », indique Amulani Abedi, cadre retraité et ressortissant du grand Kivu.
M. Mbeke Mosoko, un activiste de droits humains chez Unis RDC, « déplore le silence froid de cathédrale observé jusqu’ici dans le chef d’un gouvernement face à la déclaration de Paul Kagame ».
Pour rappel, la partie Est de la RDC est souvent victime de groupes rebelles et ce, depuis l’accession du pays à l’indépendance. C’est depuis plus de deux décennies que les massacres y ont refait surface. La restauration de la paix dans ce coin relève d’un mythe, pas faute d’avoir essayé, plutôt parce plusieurs tentatives ont échoué. Quelques éphémères succès rencontrés par Joseph Kabila ont été aussitôt mis sur le compte d’une collusion avec les forces négatives.
En attente de la réplique du gouvernement, la population congolaise continue d’espérer que l’état de siège instauré par le chef de l’Etat portera ses fruits.
D. Aloterembi, S. Maheme