La Nouvelle société civile congolaise (NSCC) dresse le bilan du gouvernement Sama Lukonde investi depuis le 26 avril 2021, le deuxième sous la présidence de Félix Tshisekedi.
Pour Jonas Tshombela, coordonnateur national de cette structure, l’échec du gouvernement Sama Lukonde est visible sur le plan social.
« Sur le plan social l’échec du gouvernement Sama Lukonde est visible. Il y a la question de la gratuité de l’éducation qui pose problème. Les parents vont encore bientôt souffrir avec le retour de la prise en charge des enseignants par les parents. Aucune amélioration des salaires des fonctionnaires, la situation sécuritaire non-maîtrisée. A Kinshasa certains éléments de la police se sont distingués par la torture des citoyens (cas d’Olivier Mpunga) et autres bavures (réalisateur de l’antenne A). L’état des routes à Kinshasa reste catastrophique. Certains projets annoncés sont jusque-là sans début de réalisation. Les Warriors sont coincés par la réalité de la gouvernance réelle de la République. Il est temps que le chef de l’Etat réajuste ses tirs, son bilan en dépend », a dit Jonas Tshombela à MCP.
Jonas Tshombela appelle à l’évaluation de la méthodologie de travail des « Warriors » , car dit-il, si rien n’est fait, les tensions sociales seront fréquentes en 2022.
« Priorités 2022, si rien n’est fait sur plan le social, les tensions sociales avec leurs conséquences nous guettent en permanence. L’évaluation de leur méthodologie de travail s’impose. Ils doivent tabler sur le travail sur base de contrat de performance et des résultats. La priorité serait encore que la paix revienne vite les parties de la république couverte par l’état de siège et la mobilisation de moyens financier pour les élections à l’horizon 2023 ».
Il suggère au gouvernement Sama Lukonde de s’activer pour réaliser la majorité des promesses tenues par le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi.
« Le gouvernement doit faire l’inventaire de toutes les promesses du chef de l’Etat et chercher comment les réaliser tant soit peu, sinon le chef l’Etat risque de retrouver en difficulté avec ses électeurs en 2023 », ajoute-t-il.
Le coordonnateur de la NSCC note une amélioration sur la liberté d’expression et de manifestation.
« Les questions des droits de l’homme au delà des bavures policières. On peut noter une nette amélioration sur la liberté de manifestation et liberté d’expression. Beaucoup reste à faire les conditions de travail des journalistes congolais sont extrêmement graves. La lutte contre l’impunité, la corruption, le détournement des biens publics semble désormais à un leurre », précise Jonas Tshombela.
Les « warriors » à l’épreuve
Le gouvernement est surnommé équipe « des warriors », des guerriers. Mais seulement quelques jours après, l’état de siège était proclamé dans deux des provinces du pays, le Nord – Kivu et l’Ituri où des groupes armés règnent en maitre sur plusieurs territoires et massacrent des civils.
Moins d’un mois après son investiture, c’est l’éruption du volcan Nyiragongo au Nord de la ville de Goma (est), qui perturbe le programme du gouvernement. La catastrophe provoque une crise humanitaire ayant contraint des centaines de milliers d’habitants à quitter la ville.
Les réussites du premier gouvernement pro-Tshisekedi après deux années de tension avec la coalition de son prédécesseur sont sans doute la signature en temps record d’un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) qui doit ouvrir la voie à des réformes et au versement de 1, 5 milliards USD sur trois ans, la hausse des réserves de change qui sont passées de 500 millions USD à 1, 2 milliards USD et l’accroissement des recettes publiques, relève-t-on.
MCP