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Présence des troupes rwandaises et burundaises sur le sol congolais, cette question orale avec débat que l’Assemblée nationale a gelé

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L’assassinat de Luc Attanasio remet sur la sellette, la question orale avec débat, adressée au ministre de la Défense Nationale et des Anciens Combattants, il y a plus d’un mois par un élu du Nord-Kivu, Juvenal Munubo, soit le 05 janvier 2021.

Étrangement, la question orale avec débat adressée au ministre de la Défense nationale et des Anciens Combattants, concernant la présence des troupes rwandaises et burundaises n’a pas été inscrite à l’ordre du jour d’une séance plénière. Bloquée ou oubliée? En tout cas, l’Assemblée nationale ne s’y est pas penchée.

Pour Juvenal Munubo, « il est plus que temps que l’Assemblée nationale, se penche sans plus tarder sur cette question de la présence signalée des troupes rwandaises et burundaises au Nord Kivu; que ma question orale avec débat soit finalement examinée », a-t-il déclaré à Media Congo Press.

Juvenal Munubo est connu, comme l’un des rares députés du Nord-Kivu, qui dépose souvent des questions orales autour de l’insécurité dans l’Est. Contacté par MCP, après l’assassinat de Luca Attanasio, il n’a pas voulu commenté sur cette affaire qu’il estime sensible, mais a toutefois rappelé que le 05 janvier 2021, il a sollicité des réponses par le biais d’une question orale avec débat à l’intention du ministre de la Défense Nationale et des Anciens Combattants. « Ma demande n’a pas reçu de suite. » On aurait donc pu avoir tous les éclaircissements au sujet de ces troupes rwandaises et burundaises. Voilà qu’ un mois plus tard, un chef de Mission diplomatique italien est assassiné dans cette zone rouge du pays, sans escorte des Fardc, ni véhicule blindé de la Monusco. Face à ce drame, le chef de l’État, Félix Tshisekedi a ordonné des enquêtes pour trouver les coupables.

Ce gouvernement étant démissionnaire, l’on suggère au député national, Juvenal Munubo Mubi d’insister lors de l’investiture du prochain gouvernement sur cette question sécuritaire.

C’est la 2ème fois qu’une personnalité occidentale meurt par balles, dans des circonstances obscures en République démocratique du Congo. Du temps de Mobutu, c’était un français. Après cet assassinat, la France est donc venue à la rescousse de l’armée zaïroise, qui peinait pour rétablir la paix.

L’histoire va-t-elle se répéter ? Notre jeune diplomatie est-elle menacée, après ce crime sur le sol congolais? En tout cas Félix Tshisekedi a montré sa bonne foi, en diligentant une enquête, par l’intermédiaire des services compétents pour trouver les auteurs de ce crime.

Amira Malimi

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