L’accord conclu entre Kinshasa et Kigali sur le plan harmonisé de neutralisation des Fdlr et la levée des mesures de défense rwandaises lors de la cinquième réunion tripartite facilitée par l’Angola est au cœur de l’actualité en République démocratique du Congo (RDC). Alors qu’une frange de l’opinion nationale voit une première avancée significative dans ces discussions, Christian Kibombi, leader du mouvement « Le Congo avant tout », n’accorde aucun crédit à ce processus de Luanda pour « un éventuel retour de la paix au Nord-Kivu ».
Dans une interview accordée ce lundi 14 octobre à Media Congo Press (MCP), cet ancien secrétaire national de la Nouvelle génération Tshisekedi (NGT) précise que le pays passe de plus en plus de temps dans des négociations stériles. Selon lui, les dirigeants devraient se référer au livre du journaliste camerounais Charles Onana sur cette situation qui perdure en RDC depuis près de trente ans, avec des conséquences humanitaires désastreuses.
Il estime par ailleurs que les occidentaux soutiennent le régime de Kigali pour des bénéfices bien plus importants que la paix dans l’Est du pays.
« Tous ces pourparlers n’accoucheront que d’une souris. Il faut lire l’Holocauste au Congo de Charles Onana pour comprendre que le processus de Luanda ne tournera qu’en eau de boudin. Puisque ce qui motive les grandes puissances à être de mèche avec le Rwanda est plus fort que la paix dans l’Est de notre pays, considéré comme une vache laitière et les vivres des occidentaux. C’est triste de voir nos dirigeants continuer à perdre leur latin en s’attardant sur les négociations stériles », a-t-il déclaré.
Face à cette situation, comme Onana, Kibombi prône la restructuration des Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc), car, explique-t-il, la solution à cette crise ne viendra que des Congolais.
« Il faut mettre fin aux infiltrés dans notre armée. Nous avons besoin d’une armée capable de défendre l’ensemble du territoire national. La solution n’est pas ailleurs (…) », a-t-il poursuivi.
À noter qu’au cours de cette cinquième réunion tripartite, les ministres des Affaires étrangères de la RDC et du Rwanda ont chargé leurs experts de préparer un plan détaillé d’application de ces nouveaux engagements, dont le rapport sera examiné lors de la prochaine réunion ministérielle
Cink Inkonge