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Quelle sera la nouvelle politique des USA en RDC ?

Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, président de la République
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A Kinshasa, l’annonce de la victoire, il y a une semaine, du démocrate Joe Biden face à son challenger, Donald Trump, a été saluée avec chaleur. Le chef de l’État, Félix Tshisekedi ; le « soldat du peuple », Martin Fayulu ; le prix Nobel de la Paix Denis Mukwege ; le bureau de l’Assemblée nationale, etc., tous ont félicité le nouveau président élu des USA.

Relations tendues entre la RDC et les USA

Pendant les 4 années de présidence de Donald Trump, et sous l’ancien président Joseph Kabila, la RDC a entretenu des relations tendues avec les USA qui ont été très critique contre le régime en place, notamment au sujet de la répression des manifestations et pour la gestion de la crise préélectorale entre 2015 et 2018. Pour ce faire, de nombreuses personnalités politiques et militaires de l’ancien régime ont été et sont encore victimes de sanctions américaines. Joseph Kabila, qui n’avait pas apprécié l’attitude des USA, n’a pas vraiment perdu tout pouvoir, car il est dans une coalition avec l’actuel président et ses partisans sont aux affaires.

Mike Hammer a parlé insécurité et corruption avec Félix Tshisekedi


Le président de la République, Félix Tshisekedi, reçoit l’ambassadeur américain en RDC Mike Hammer

Si l’on s’en tient aux propos de Mike Hammer, l’ambassadeur américain en poste à Kinshasa, même avec un président démocrate, les choses ne sont pas prêtes de changer. Les rapports entre Félix Tshisekedi et Joe Biden ne partiront pas tout à fait de zéro, des liens existent déjà entre Kinshasa et l’équipe Biden, composée d’anciens cadres de l’administration Obama. Et Mike Hammer en est un! Surnommé « l’autre président Congolais », il sillonne le pays, échange avec les autorités politiques et provinciales et évalue la situation humanitaire, en vue d’apporter une aide aux populations meurtries comme celles de la province du Sud-Kivu.

Félix Tshisekedi et Mike Hammer semblent entretenir de bonnes relations. Selon des sources concordantes, ils se voient régulièrement et abordent plusieurs sujets comme la corruption et la lutte contre les groupes armés qui pullulent dans l’est.

Lors d’une de ses visites à Bukavu, Mike Hammer avait déclaré : « il n’y aura pas d’investisseurs américains au Congo à cause de l’insécurité dans l’Est et de la corruption ».

Cependant les États-Unis resteront impliqués dans la promotion de la paix en RDC. Pour ce faire, ils s’étaient engagés à soutenir les efforts des FARDC dans la traque des rebelles.

Par ailleurs, bien que Félix Tshisekedi a fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille, concrètement il n’y a pas encore de signes évidents de changement. Aujourd’hui, quelques hauts cadres de l’administration américaine discutent de la possibilité de sanctionner Albert Yuma et certains parlementaires trempés dans la corruption. Une situation qui risque encore de retarder la venue des investisseurs américains.

Amira Malimi

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