Le Sénat congolais entre dans une phase décisive ce jeudi 22 mai 2025 avec la présentation officielle du rapport de la commission spéciale chargée d’examiner la demande de levée des immunités parlementaires de l’ancien président de la République, Joseph Kabila, aujourd’hui sénateur à vie.
Cette procédure exceptionnelle fait suite à un réquisitoire de l’Auditeur général des FARDC, qui accuse Joseph Kabila de trahison, de collaboration avec le Rwanda, et de crimes de guerre en lien avec les activités du M23, la rébellion armée active dans l’Est du pays.
Absent du territoire national, Joseph Kabila ne s’est pas présenté devant la commission, présidée par le sénateur Christophe Lutundula, pour répondre à ces accusations. Un silence qui alimente spéculations et tensions dans l’opinion publique.
Le rapport sera soumis au vote en séance plénière. En cas d’approbation, l’ancien chef de l’État pourrait être exposé à des poursuites judiciaires sans précédent dans l’histoire politique de la RDC.
Au-delà de la procédure, l’affaire fait ressurgir le débat sensible sur l’immunité des anciens présidents.
Djodjo Vondi