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A Mbuji-Mayi, les femmes passent la nuit dans de carcasses de véhicules abandonnées au cachot du Tribunal de paix

 

 

Les conditions d’incarcérations des détenus dans les prisons et cachots congolais sont déplorables. Tous les lieux d’emprisonnement sont surpeuplés et beaucoup de prisonniers meurent de faim et de mauvaises conditions sanitaires. Dans d’autres coins de la RDC, il n’existe même pas de cachots et les services de sécurité improvisent des lieux pour enfermer de personnes en problème avec la loi. C’est le cas de la ville de Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental.

Le Tribunal de paix de Mbuji-Mayi ne dispose pas de cachot pour femmes. Les détenues passent la nuit dans de carcasses de véhicules abandonnées dans cet espace. Les risques sont nombreux : viols, évasions et représailles.

La ministre de la Justice et garde des sceaux Rose Mutombo Kiese qui a séjourné dans la ville n’était pas au courant de cette situation inhumaine. Elle a promis une solution urgente pour y remédier : « je viens de l’apprendre de la société civile locale. Je vais échanger avec les autorités locales pour construire même un bâtiment pour interner ces femmes parce qu’elles ont droit à la protection. Rester dans de véhicules n’est pas sécurisant pour ces femmes parce qu’elles sont déjà vulnérables », explique la ministre invitée de la Radio Okapi.
Rose Mutombo a aussi visité la prison centrale de Mbuji-Mayi où elle a trouvé des femmes dormir à même le sol avec leurs bébés. Pour elles, la ministre a ordonné à une société de la place de leur fournir de matelas afin d’améliorer leurs conditions de vie déjà misérables.

 

La Rédaction

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