» C’est la présence de Moïse Katumbi à Kisangani qui a justifié le déplacement du Président Félix au Kasaï’’ (Alain Bolodjwa)
Alors que les récents voyages du Président de la République dans le centre du pays ont pris une tournure propagandiste, l’analyste politique Alain Bolodjwa voit pertinemment les choses du même angle. Pour lui, le déplacement à l’improviste du Président au centre du pays a été provoqué par les récentes descentes sur terrain de Moïse Katumbi à Kisangani.
‘’(…) tout coïncide aux actions que les autres ont eu à mener. Ne pensez pas que le fait qu’il s’est décidé d’aller au Kasaï, c’est un hasard, non! Il y a un stimulus, la présence de Moïse Katumbi à Kisangani qui a justifié sa présence dans le Kasaï. Au niveau de l’opinion internationale et nationale, le Président s’est rendu compte qu’il y a de gens qui gardent une certaine popularité, et pour donner une autre image de lui, c’est comme ça qu’il a improvisé ce voyage.’’ a-t-il dit.
Selon lui, toute personne qui voudra, un jour, diriger ce pays doit impérativement bien le connaître et découvrir les vrais problèmes que cachent nos 145 territoires.
‘’Moi en tant que technicien du développement et quelqu’un qui connaît les réalités du Congo profond, je considère que tout gestionnaire/Président doit maîtriser la situation avant d’apporter des solutions, connaître pour mieux servir. C’est ça la grande faiblesse, on devrait pas gérer le Congo comme un pays normal, nous sommes un pays atypique. Nous avons nos réalités qui doivent être maîtriser par celui qui prétend être Président de la République et surtout Chef de l’Etat.’’ a-t-il fait valoir
Et d’ajouter : ‘’Quand Monsieur Tshisekedi est arrivé au Kasaï, il s’est rendu compte qu’il était inculte en matière de gestion, des réalités sur terrain. Il disait à la population : il y a la gratuité; mais à Tshikapa on lui a dit : non ce n’est pas une réalité sociologique. Il s’est rendu compte qu’il y a des gens qui n’ont pas d’eau potable. Il s’est rendu compte qu’il y a un problème de route, justement parce qu’il s’est déplacé.’’
Quant à ce, dans sa casquette d’économiste, l’analyste Alain Bolodjwa note qu’il existe une forme d’économie dualiste dans les provinces. Là où il y a des minerais c’est aussi là où on y trouve de la pauvreté dans les périphéries. Et pour proposer des politiques adéquates, dit-il, il faudra faire des descentes sur terrain pour s’enquérir réellement de la situation.
Hénoc Mpongo