Le procès au second degré sur le double meurtre de deux activistes des droits de l’homme, Floribert Chebeya et de son chauffeur, Fidèle Bazana, tués le 1er juin 2010 à l’Inspection générale de la police, où ils avaient rendez-vous avec le Général John Numbi, patron de la police de l’époque, s’est poursuivi le mercredi 24 février à la prison militaire de Ndolo.

L’audience de ce jour, devant la Haute Cour militaire de Kinshasa/Gombe, était consacrée à la plaidoirie des parties civiles. Au terme de ces discours d’avocats, Me Richard Bondo, coordonnateur des avocats des parties civiles, a appelé la justice à s’occuper prochainement de l’ancien président de la République, Joseph Kabila, cité dans ce procès comme l’un des commanditaires de l’assassinat Chebeya.

« Comme il n’est pas prévenu ici, nous pensons que c’est un parjure qui a violé son serment. A la justice prochainement de s’occuper de lui, mais nous disons simplement que c’est un crime d’Etat et vous l’avez suivi », a déclaré Me Richard Bondo à Media Congo Press.

Le prévenu Paul Mwilambwe, présenté comme témoin clé de l’assassinat des deux activistes des droits de l’homme a, dans sa déposition devant la Haute Cour, faite lors de l’instruction de cette cause, affirmé que « l’ordre d’assassiner Chebeya venait de John Numbi et de Kabila ».

Suite à ces révélations, les parties civiles ont introduit une requête à la Haute Cour demandant la comparution de Joseph Kabila au procès Chebeya. Une demande que la Haute Cour militaire a rejetée. La Cour a estimé que la demande de la partie civile vise malencontreusement une mesure d’instruction complémentaire.

Djodjo Vondi