Le commissaire provincial et commandant ville de Kinshasa, le commissaire divisionnaire adjoint de la police nationale congolaise (PNC), Sylvano Kasongo Kitenge, a rendu public ce samedi 23 avril 2022, un communiqué dans lequel il condamne la répression du sit-in des militants de l’Ecidé de Martin Fayulu par des policiers, au cas où les images qui circulent sur les réseaux sociaux refléteraient la réalité de cette manifestation pacifique qui a eu lieu vendredi 22 avril aux alentours du Palais du peuple, en marge du débat général sur la loi électorale à l’Assemblée nationale.
Selon le communiqué signé par Sylvano Kasongo, cette manifestation ayant troublé l’ordre public, le commissariat provincial de la police ville de Kinshasa est intervenu pour rétablir l’ordre et protéger les paisibles citoyens qui ont fait l’objet de menaces et agressions de la part des manifestants.
Après cette opération de maintien de l’ordre public, plusieurs images ont circulé sur les réseaux sociaux montrant des hommes en uniforme en train de brutaliser des manifestants en fuite.
Le commissaire provincial de la police dit condamner fermement ces actes de brutalité si les images partagées sur les réseaux sociaux sont d’actualité. A cet effet, une enquête a été ouverte pour authentifier les images qui montrent les bavures policières, établir les responsabilités de ces actes répréhensibles, sanctionner le commandant de l’opération ainsi que les officiers et les policiers qui seraient auteurs des actes de brutalité contre les manifestants.
Pour sa part, le cabinet du Président de l’Assemblée nationale, qualifié les manifestants d' »inciviques armés » contre les institutions.
De son côté, Devos Kitoko, secrétaire général de l’Engagement citoyen pour la démocratie (Ecidé), a déclaré qu’il y a eu « 30 blessés dont 5 graves » parmi les militants de Fayulu, lors de la manifestation de ce vendredi 22 avril devant le Palais du peuple.
Cependant, la police dément catégoriquement l’information distillée sur les réseaux sociaux par le secrétaire général de l’Ecidé, selon laquelle un militant de ce parti politique répondant au nom de Cédric Mangungu a été touché par balle à la cheville sur ordre d’un officier de la police.
« Contrairement à ce qu’a affirmé le secrétaire général de l’Ecidé, l’infortuné a plutôt connu un accident de moto plusieurs jours avant la manifestation du 22 avril. Visiblement, le secrétaire général de l’Ecidé a publié la photo de Cédric Mangungu avec la cheville droite cassée dans le but de ternir l’image de la police nationale congolaise », conclut le communiqué.
LM