Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a participé ce lundi à la 52ᵉ session du Conseil des Droits de l’homme à Genève en Suisse. Du haut de cette tribune, le Chef de l’État a passé en revue la situation des droits de l’homme et des libertés fondamentales de son pays ainsi que des avancées enregistrées à ce stade. Il a dénoncé à la même occasion l’agression rwandaise sous couvert des terroristes du Mouvement du 23 mars dans la partie Est du pays.
« La République démocratique du Congo est secouée, depuis 1994, année du génocide rwando-rwandais de triste mémoire, par des violences cycliques meurtrières et des pillages de ses ressources naturelles
par des groupes armés terroristes évalués à environ 150 à l’Est du pays et dont certains sont d’obédience islamiste intégriste, proches de Daesh », a déclaré Félix Tshisekedi.
Ces groupes, a ajouté le Président de la République, opèrent plus spécifiquement dans les provinces de l’Ituri, du Maniema, du Nord-Kivu et du Tanganyika. « Il n’est plus un secret pour personne qu’ils sont entretenus, armés et soutenus par certains États de la Région dont le Rwanda et des milieux financiers mafieux étrangers », a-t-il dit.
Le Chef d’État congolais a indiqué, par ailleurs, « qu’il est impérieux de mettre fin aux aventures guerrières du Rwanda à l’Est de la RDC pour créer les conditions objectives de réalisation des actions en faveur de ces valeurs universelles pour lesquelles, de tous les temps dans le monde, les Peuples se sont battus jusqu’au sacrifice suprême. Il est temps que la Communauté internationale, en particulier les Nations Unies sanctionnent les auteurs des crimes et des violations du droit international en RDC et les contraignent davantage à exécuter le plan de paix issu des processus de Nairobi et de Luanda, plan avalisé aussi bien par l’Union Africaine que le Conseil de sécurité de l’ONU » a-t-il demandé.
S’agissant des poursuites pénales pour des crimes imprescriptibles, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a plaidé pour la création d’un Tribunal pénal international pour la RDC afin d’élucider les 617 incidents documentés dans le Rapport Mapping du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme.
JBL