priorite

160Views

« C’est extrêmement grave et une erreur de penser que les autorités actuelles de la RDC pensent qu’il y a un pays au monde qui résoudra les problèmes des Congolais », a réagi le lundi 13 mars au cours d’une conférence de presse le Chef de la diplomatie congolaise Christophe Lutundula aux propos des membres du Conseil de sécurité de l’ONU appelant les autorités congolaises à s’assumer face à la crise sécuritaire qui secoue l’est du pays.

Très en colère, Kinshasa juge ces propos « très scandaleux et inappropriés ». « Il est beau de nous dire ça. Mais c’est encore mieux d’éviter de nous entraver en utilisant la place publique internationale », a-t-il rétorqué. Sans langue de bois, la délégation que dirigeait le représentant de la France à l’ONU, Nicolas de Rivière, avait soutenu devant la presse que les Nations Unies ne peuvent pas régler les problèmes sécuritaires de la RDC à la place des autorités.

Christophe Lutundula a également jugé « inadmissible, incorrect et à la limite scandaleuse que d’imposer à la RDC d’accueillir les génocidaires (des rebelles Hutus FDLR en 1994 venus du Rwanda) qui venaient fraîchement pour des raisons humanitaires et dire à ce pays que l’on a contraint à faire ça que ce pays est responsable des drames que connaissent ses populations », a-t-il renchéri.

La mission du Conseil de sécurité des Nations-Unies s’est clôturée dimanche dernier en RDC. Elle avait pour objectif principal d’évaluer la situation sécuritaire et la mise en œuvre du mandat de la Monusco conformément à la résolution 2666. Durant leur séjour de travail, les membres de la délégation ont séjourné à Kinshasa et à Goma. Le Conseil a notamment donné sa position quant à la crise qui sévit dans l’Est du pays. Il a entre autres demandé de négocier avec le M23 et au gouvernement de prendre ses responsabilités face à toute cette situation.

Djodjo Vondi

Laisser un commentaire