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La tension reste tendue entre les Mbole et les Lengola, deux communautés dans la commune urbano-rurale de Lubunga, sur la rive gauche du fleuve Congo, à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo.

Ces deux communautés rivales n’ont pas encore décidé de fumer le calumet de la paix, des affrontements ont duré 3 jours, du lundi 1er jusqu’à ce mercredi 3 mai 2023. Rien que dans la journée de mardi, au moins 7 personnes sont mortes et plusieurs autres blessées dans ces violences intercommunautaires. Ce conflit est également à la base du déplacement de la population, signale la société civile.

Des images devenues virales sur les réseaux sociaux montrent un décapité, un corps brûlé, un découpé à la machette, des maisons brûlées, des disparus et des kidnappés libérés après la rançon. Par contre, les sources officielles parlent d’au moins quatre morts dont 3 personnes tuées à Ngenengene et l’autre en plein centre de Lubunga.

Une situation que déplore le député provincial, Theoveul Lotika Likwela qui attribue ces œuvres macabres à une milice.

« Il y avait cette insécurité causée par une milice. C’est vraiment des miliciens, parce qu’ils se comportent comme des Maï-Maï. Ils sont munis d’armes blanches notamment des flèches, des machettes, des calibres 12, des lances-pierres, les uns sont en sous-vêtements, les autres torses nues », a-t-il déploré.

Pour mettre fin à cette situation sanglante, la gouverneure Madeleine Nikomba Sabangu a dépêché une forte mission mixte FARDC-PNC, ce mercredi 03 mai 2023 en vue de rétablir l’ordre et l’autorité de l’État dans cette partie devenue une zone rouge à cause des violences que provoquent les deux communautés, Mbole et Lengola.

Cette forte délégation est conduite par le ministre provincial de l’intérieur.

L’exécutif provincial, par le biais du ministre de l’intérieur, dénonce ces actes barbares qui cachent des mains noires. Norbert Lokula indique que les auteurs seront dénichés et déférés devant la justice. La même source précise que les blessés de ce conflit foncier ont été acheminés dans les structures sanitaires les plus proches pour une meilleure prise en charge.

Soutenant les efforts consentis pour venir à bout de cette barbarie, les organisations de la société civile féminine réunies au sein du Collectif des femmes (Cofe) ont formulé des recommandations contenues dans la vidéo ci-dessous :

 

Fidèle Mamba (Correspondant à Kisangani)

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