Le flux massif des réfugiés centrafricains à Ango, dans la province du Bas-Uele, continue à préoccuper les autorités locales. Après la chefferie de Zapayi, c’est maintenant la chefferie de Mopoy qui est envahie en une semaine seulement.
Selon l’administrateur du territoire d’Ango, Marcellin Mazale Lekabusiya, le nombre des réfugiés est passé de 1500 à 5000. Il précise que ces derniers sont dépourvus de tout et vivent dans des conditions précaires.
Toutefois, l’autorité territoriale plaide pour une assistance urgente et surtout la délocalisation de ces personnes pour éviter le pire.
« Selon les informations que j’ai, ils peuvent atteindre 5000, il y a déjà une autre délégation qui est arrivée à Banda en provenance de Pasi, conduite par le président de la société civile en accord avec le conseil de sécurité local », a expliqué Marcellin Mazale Lekabusiya, administrateur du territoire d’Ango.
Signalons que ces réfugiés fuient les affrontements entre les rebelles Seleka et les éléments du groupe d’auto-défense Zande dans la région de Zemio, frontalière avec la République démocratique du Congo.
Pour rappel, les réfugiés centrafricains continuent à traverser la rivière Mbomu, frontalière avec la RDC, pour s’installer dans le territoire d’Ango (Bas-Uele). Leur nombre va croissant jusqu’à atteindre actuellement 40 000 personnes à Zapayi. Outre la chefferie Zapayi, le lieu choisi par la commission nationale pour le cantonnement de ces réfugiés, leur présence est signalée aussi dans la chefferie Mopoyi, dans les cités de Banda et Digba. Les conditions de vie sont devenues déplorables pour les autochtones et les réfugiés eux-mêmes.
Josué Nsalanga