C’est un spectacle désolant que l’Assemblée nationale a offert au peuple congolais ce vendredi 3 décembre 2021, lors de la plénière consacrée à la poursuite de l’examen de la loi des Finances exercice 2022.
Le président de cette chambre législative, Christophe Mboso, a eu une prise de bec scandaleux avec le député national Delly Sessanga. Pour cause, l’intervention musclée de l’élu de Luiza qui a accusé le gouvernement Sama de « délinquance financière ». Ce qui a suscité la colère du speaker Christophe Mboso.
En effet, dans son intervention, Delly Sessanga a fait remarquer que la RDC n’a pas de loi de Finances. Selon lui, tout est fait dans la « délinquance financière ».
Et de poursuivre, » une gouvernance à col blanc de ceux qui gouvernent, et le parlement fait semblant de faire une loi de Finances que le gouvernement détricote derrière. Dans ces conditions, le peuple congolais ne peut rien attendre d’un budget qui est voté dans ces conditions si on ne sanctionne pas ceux qui gouvernent et qui détournent les crédits qui sont alloués par le parlement à des tâches d’intérêts collectifs ».
En réaction, le speaker, visiblement irrité, a exigé à Sessanga de retirer ses propos. Malheureusement, ce dernier a refusé de le faire. Et des insultes s’en sont suivies dans les deux sens. Mboso a été le premier à traiter Sessanga de « délinquant ». Et immédiatement, Sessanga a rétorqué en qualifiant son président de » voyou », et plus tard de « roublard ».
» Ce parlement est devenu une religion avec un pape qui ne croît en rien. C’est un parlement où le débat n’a pas lieu. On m’a retiré la parole sur le fait d’avoir dénoncé la délinquance des autorités publiques dans les détournements des fonds publics par rapport aux affectations qui leur sont assignées. C’est une gravité extrême dans un pays qui se veut démocratique … » a regretté ce député qui vient de claquer la porte, il y a de cela quelques semaines, de l’Union sacrée de la Nation.
LM