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Congolité : une loi conflictogène ou protectrice ?

Thierry Monsenepwo
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Le débat autour de la proposition de loi dite » Tshiani » sur le verrouillage de l’accès à la présidence et aux fonctions de souveraineté portée par le député national, Nsingi Pululu et déposée le 8 juillet dernier à l’Assemblée nationale, continue d’alimenter le débat des salons politiques.

Pour une opinion, cette proposition de loi est dangereuse pour la République démocratique du Congo qui est encore une jeune démocratie. Pour une autre, elle est la bienvenue pour des raisons de souveraineté.

Pour Thierry Monsenepwo, « il y a des dispositions qui peuvent paraître négatives, mais sont en réalité positives ».
Il poursuit que la loi dite Tshiani ne met nullement en cause la nationalité congolaise de qui que ce soit. Elle protège plutôt l’institution Président de la République de certaines pesanteurs.

A en croire ce cadre de la Convention des Congolais Unis (CCU) de Lambert Mende, des lois sont toujours confectionnées en fonction de l’histoire de chaque pays. Si aux États-Unis, on exige le droit de sol, c’est-à-dire être né aux USA pour briguer la magistrature suprême, en RDC, le pays est sous menace de la balkanisation depuis 1960. Et Lumumba l’a publiquement dénoncé.  » On ne peut pas négliger l’identité d’une personne qui aspire à diriger notre pays. La transnationalité est dangereuse pour un pays comme le nôtre « .

Pour ceux qui pensent que cette loi est discriminatoire,  » il faut savoir que toute loi porte les germes de l’exclusion « . Il en veut pour preuve la loi électorale elle-même qui veut qu’un candidat président de la République soit âgé d’au moins 30 ans.  » Donc, ceux qui ont moins de 30 ans ne sont pas éligibles à ce poste ». Un candidat député national doit avoir au moins un diplôme d’État. « Ceux qui n’en ont pas sont exclus ».

Il n’y a pas longtemps, le Cardinal Fridolin Ambongo avait décidé que, ne peuvent enseigner dans les écoles conventionnées catholiques que des catholiques de foi.  » Il s’agit d’une ségrégation, mais positive, au vu de la vision prophétique et évangélique de l’Eglise catholique « .

Thierry Monsenepwo souhaite un débat véritablement scientifique autour de cette question cruciale, plutôt que brandir des menaces inutiles.

LM

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